lundi 29 décembre 2003
Mais la vie continue
samedi 27 décembre 2003
Grâce à Isodensity découverte d'Arvo Pärt. Depuis plusieurs jours (Noël en fait) écoute en boucle de Summa, Orient et Occident, et le Miserere. Je ne croyais qu'on puisse écrire une musique d'une telle puissance religieuse au 20° siècle. C'est d'une beauté surnaturelle, très musique des sphères.
Le Liberia, c'est la prolongation de l'esclavagisme par des esclaves qui refusent de détruire un système injuste et s'emploient à le maintenir, le développer et l'exploiter dans leur propre intérêt. Il semble qu'un esprit opprimé, dénaturé par l'expérience de l'esclavage, "né dans la servitude et enchaîné dès le berceau", soit incapable de penser, d'imaginer un monde affranchi, un monde où chacun serait libre."
vendredi 26 décembre 2003
mardi 23 décembre 2003
Ebènes
dimanche 21 décembre 2003
Heureusement sur ce jour, quelques tâches claires : un soleil d'hiver et les pièces pour clavecin d'Edelman.
Jean-Frédéric Edelman (on s'appelait souvent Jean-Quelque chose au 18°). Un Strasbourgeois. Né en 1749, musicien jusqu'en 1789, homme politique ensuite, Jacobin opposéà la Terreur, guillotiné en 1794.
Il semble qu'après la révolution, on n'a plus jamais composé ainsi, avec cette effusion gaie si opposée à la mélancolie romantique. Unique simplicité aussi, élégante et sans façon, rien qui ne prenne la pose.
Il a écrit aussi des pièces pour piano-forte. Je parlerai un jour du piano-forte, qui fait mugir de rage les adeptes des monstres de concert Steinway.
Jean-Frédéric Edelman (on s'appelait souvent Jean-Quelque chose au 18°). Un Strasbourgeois. Né en 1749, musicien jusqu'en 1789, homme politique ensuite, Jacobin opposéà la Terreur, guillotiné en 1794.
Il semble qu'après la révolution, on n'a plus jamais composé ainsi, avec cette effusion gaie si opposée à la mélancolie romantique. Unique simplicité aussi, élégante et sans façon, rien qui ne prenne la pose.
Il a écrit aussi des pièces pour piano-forte. Je parlerai un jour du piano-forte, qui fait mugir de rage les adeptes des monstres de concert Steinway.
Le 21 décembre est pour moi le pire jour de l'année. La période du 21 au 31 décembre est un temps de déréliction et d'abattement dont tous les gens solaires (par exemple les Lions) doivent se méfier.
La mort du Soleil. Le temps où le cosmos se défait, se délie, un temps d'entropie. Le dragon de la nuit avale le monde, boit le soleil, les démons et les morts s'en donnent à coeur joie.
Jusqu'au 21 mars, ju'squ'aux temps des Pléïades, c'est à dire quand le Soleil reprend du poil de la bête, si je puis dire : image représentée par un Lion attaquant un Taureau, image mésopotamienne assez ancienne répandue chez nous via le culte de Mithra : le Soleil sort de son trou, tue le dragon-taureau,son sang coule et féconde la terre.
L'Apogée et le début de la fin se situe fin août ou vers l'automne, fête que les Iraniens appellent Mehrgan, fête agricole pour les sédentaires, début du retour des pâturages d'été pour les nomades.
Le 21 décembre l'entropie commence d'être à son plus haut degré.
Bref, en tant que Lion, rien à faire que d'attendre que ça se passe, faire le dos rond...
"J'ai vu le soleil bas, tâché d'horreurs mystiques
Illuminant de longs figements violets"
"Le soleil s'est noyé
Dans son sang qui se fige".
La mort du Soleil. Le temps où le cosmos se défait, se délie, un temps d'entropie. Le dragon de la nuit avale le monde, boit le soleil, les démons et les morts s'en donnent à coeur joie.
Jusqu'au 21 mars, ju'squ'aux temps des Pléïades, c'est à dire quand le Soleil reprend du poil de la bête, si je puis dire : image représentée par un Lion attaquant un Taureau, image mésopotamienne assez ancienne répandue chez nous via le culte de Mithra : le Soleil sort de son trou, tue le dragon-taureau,son sang coule et féconde la terre.
L'Apogée et le début de la fin se situe fin août ou vers l'automne, fête que les Iraniens appellent Mehrgan, fête agricole pour les sédentaires, début du retour des pâturages d'été pour les nomades.
Le 21 décembre l'entropie commence d'être à son plus haut degré.
Bref, en tant que Lion, rien à faire que d'attendre que ça se passe, faire le dos rond...
"J'ai vu le soleil bas, tâché d'horreurs mystiques
Illuminant de longs figements violets"
"Le soleil s'est noyé
Dans son sang qui se fige".
jeudi 11 décembre 2003
"On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui". Cette phrase de Desproges, idiote au fond, ou bien rendue idiote d'être répétée idiotement pour tout et rien, permet aux pleutres de se défendre par avance de cynisme tout en rigolant, comme tout le monde des blagues les plus crades (c'est-à-dire les plus drôles). Doit-on, peut-on, faire des blagues antisémites avec un nazi ? Bien sûr. Et pousser cela jusqu'au bout, jusqu'à l'outrance pince-sans-rire, lui donner un ridicule achevé pour qu'au final la cible de l'ironie ne soit plus le sujet de la blague mais cleui qui en rit sérieusement. Difficile ? Ben oui, c'est pourquoi on ne s'entraîne jamais assez, jamais assez tôt, à rire de tout.
On parle toujours de la légèreté de l'enfance et du sérieux des grandes personnes. Mais c'est faux. Les enfants prennent tout au sérieux au contraire, on ne les voit pas souvent capables de second degré. Il y a un sérieux profond de l'enfance dans tout ce qu'elle touche, dans tous ses amusements : elle est susceptible, ignore la dérision, est féroce là où les adultes se contentent d'ironie...
Savoir enfin rire de tout, assaisonner la vie avec le sel de la dérision, ne rien prendre au sérieux mais osciller sans cesse entre tragédie et comédie, voilà ce qu'est grandir. C'est pour ça que les grandes personnes "sérieuses" sont en fait des enfants mal grandis, mal poussés et grognons, des adultes ratés, quoi.
Savoir enfin rire de tout, assaisonner la vie avec le sel de la dérision, ne rien prendre au sérieux mais osciller sans cesse entre tragédie et comédie, voilà ce qu'est grandir. C'est pour ça que les grandes personnes "sérieuses" sont en fait des enfants mal grandis, mal poussés et grognons, des adultes ratés, quoi.
lundi 8 décembre 2003
Quatre
Une phrase pareille : "J'ai vécu en moi-même des expériences authentiques, qui prouvent que les univers sont au nombre de quatre."
Sohrawardî.
Inscription à :
Articles (Atom)
Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.
-
'De l’état d’âme qui, cette lointaine année-là, n’avait été pour moi qu’une longue torture rien ne subsistait. Car il y a dans ce mon...
-
"Sans doute est-il en train de baisser culotte dans la chambre fraîche", songèrent-ils. La Bible - Nouvelle traduction Églon, r...