mardi 4 septembre 2001

L'agression


"Je peux confirmer par expérience que dans une telle situation, tous les stimuli pouvant déclencher l'agression et le comportement combatif intra-espèce, subissent un abaissement très fort de leur niveau de seuil. Ce qui s'exprime subjectivement par le fait qu'on réagit contre les petits mouvements de ses meilleurs amis, leur façon de se racler la gorge ou de se moucher, comme si l'on avait reçu une gifle d'une brute ivre. Comprendre le mécanisme physiologique de ce phénomène extrêmement pénible nous empêche d'assassiner notre meilleur ami, mais n'adoucit pas notre souffrance. La seule issue pour une personne raisonnable, en fin de compte, est de quitter en tapinois la baraque (tente, igloo) et s'en prenant à quelque objet, de le faire voler en éclat avec le plus de bruit possible. Cela aise toujours un peu et c'est ce qu'on appelle, dans le langage de la physiologie du comportement, un mouvement dévié ou réorienté, redirected activity selon Tinbergen. Nous apprendrons un peu plus tard que dans la nature, cette issue est très fréquemment choisie pour éviter les effets nuisibles de l'agression. Une personne non raisonnable tuera plutôt son ami. C'est arrivé."

samedi 1 septembre 2001

A farewell to arms


Cet Hemingway, quel orfèvre avec ses phrases :
"In the late summer of that year we lived in a house in a village that looked across the river and the plain to the mountains. In the bed of the river there were pebbles and boulders, dry and white in the sun, and the water was clear and swiftly moving and blue in the channels."

Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.