samedi 31 mai 2003
jeudi 29 mai 2003
Découverte appréciable de Yeats.
Dès le premier poème du recueil, sous le charme. Il est vrai que l'écoute simultanée d'une pièce de clavecin de Balbastre y ajoute :
DOWN BY THE SALLEY GARDEN
Down by the salley gardens my love and I did meet
She passed the salley gardens with little snow-white feet
She bid me take love easy, as the leaves grow on the tree ;
But I, being young and foolish, with her would not agree.
In a field by the river my love and I did stand,
And on my leaning shoulder she laid her snow-white hand
She bid me take life easy, as the grass grows on the weirs ;
But I was young and foolish, and now am full of tears.
Borges avait raison quand il disait que la langue française n'était pas faite pour la poésie, pas assez musicale. Par contre la langue anglaise, qui est assez triviale en prose, dans le parler, est fantastique en poésie.
Dès le premier poème du recueil, sous le charme. Il est vrai que l'écoute simultanée d'une pièce de clavecin de Balbastre y ajoute :
DOWN BY THE SALLEY GARDEN
Down by the salley gardens my love and I did meet
She passed the salley gardens with little snow-white feet
She bid me take love easy, as the leaves grow on the tree ;
But I, being young and foolish, with her would not agree.
In a field by the river my love and I did stand,
And on my leaning shoulder she laid her snow-white hand
She bid me take life easy, as the grass grows on the weirs ;
But I was young and foolish, and now am full of tears.
Borges avait raison quand il disait que la langue française n'était pas faite pour la poésie, pas assez musicale. Par contre la langue anglaise, qui est assez triviale en prose, dans le parler, est fantastique en poésie.
jeudi 22 mai 2003
A propos de cette question du voile, de la quête de l'islam par les enfants d'immigrés musulmans, on parle toujours de "repli identitaire" de "malaise, "mal-être", de "désarroi", etc. Mais que par exemple Hervé Bourge se soit converti, prenne le prénom de Mohamed et la nationalité algérienne ne questionne aucun journaliste , sociologue et autre expert, sur la raison de son mal-être, de sa perte d'identité, de son désarroi originel, de la fragilité de son ego... Or s'il y a bien des gens que l'on peut suspecter de problèmes de personnalité, ce sont justement les mawali.
mardi 20 mai 2003
Le serpent Illuyanka a convaincu et battu le dieu de l'Orage, qui occupe dans le panthéon hittite la place de Zeus. Aidé d'un comparse, un simple mortel d'Hupasiya, la déesse Inara organise alors un grand banquet de fête où elle invite Illuyanka. Le serpent quitte son gîte pour s'y rendre, il s'y emplit la panse de boire et de manger au point qu'il ne peut plus revenir dans son trou. Hupasiya l'enchaîne ; le dieu de l'Orage n'a plus qu'à le tuer."
dimanche 18 mai 2003
"Intelligence à l'oeuvre dans le devenir, en situation de lutte, la mètis revêt la forme d'une puissance d'affrontement, utilisant des qualités intelelctuelles, - prudence, perspicacité, promptitude et pénétration de l'esprit, rouerie, voire mensonge -, mais ces qualités jouent comme autant de sortilèges dont elle disposerait pour opposer à la force brute les armes qui sont son apanage : l'insaisissabilité et la duplicité. Comme l'eau courante, l'être à mètis glisse entre les doigts de son adversaire; à force de souplesse il se fait polymorphe; comme le piège, il est aussi bien le contraire de ce qu'il apparaît : ambigu, inversé, il agit par retournement."
"En revenant des tours du silence, vous demandiez s'il existe des points où s'unissent puissance et amour, et vous frôliez ainsi le mystère."
"Il faut vous dire que tous ne sont pas capables de vous suivre. Vous serez rassurés, cependant, d'apprendre que Boudour Péri satisfait ces exigences. Vous avez bien choisi. Celui qui peut vous accompagner dans ce voyage vous est lié pour jamais.
Ces paroles firent à Lucius une joie profonde; il lui semblait que l'espace sans bornes lui devenait familier."
"Il faut vous dire que tous ne sont pas capables de vous suivre. Vous serez rassurés, cependant, d'apprendre que Boudour Péri satisfait ces exigences. Vous avez bien choisi. Celui qui peut vous accompagner dans ce voyage vous est lié pour jamais.
Ces paroles firent à Lucius une joie profonde; il lui semblait que l'espace sans bornes lui devenait familier."
"Il fallait, Lucius, que vous fussiez réduit, lui avait dit Ortner la veille, devant un verre de vin, comme ils s'en revenaient de voir Boudour Péri. Les forces qui agissaient en vous étaient trop aveuglantes; elles ont été ramenées à une formule plus humaine. Sans cela, vous auriez mis en danger celui-ci même qui vous touchait de près. Car il y a des substances qui font merveille dans un bref contact, mais dont la proximité finit par flétrir la vie; Avec elles, on renverse des villes, mais on ne fonde pas de maison."
samedi 17 mai 2003
Life is very short
And there's no time
For fussing and fighting my friend
I have always thought
That it's a crime
So let me tell you once again
Try to see it my way
Only time will say if I am right or I am wrong
While you see it your way
There's a chance that we might fall apart before too long
We can work it out
We can work it out
And there's no time
For fussing and fighting my friend
I have always thought
That it's a crime
So let me tell you once again
Try to see it my way
Only time will say if I am right or I am wrong
While you see it your way
There's a chance that we might fall apart before too long
We can work it out
We can work it out
mercredi 14 mai 2003
"Pourquoi la mètis apparaît-elle ainsi multiple (pantoiê), bigarrée (poikilê) ondoyante (aiolê) ? Parce qu'elle a pour champ d'application le monde du mouvant, du multiple, de l'ambigu. Elle porte sur des réalités fluides, qui ne cessent jamais de se modifier et qui réunissent en elles, des aspects contraires, des forces opposées. Pour dominer une situation changeante et contrastée, elle doit se faire plus souple, plus ondoyante, plus polymorphe que l'écoulement du temps : il lui faut sans cesse s'adapter à la succession des événements, se plier à l'imprévu des circonstances pour mieux réaliser le projet qu'elle a conçu; ainsi l'homme de barre ruse avec le vent pour mener, en dépit de lui, le navire à bon port. Pour le Grec, seul le même agit sur le même. La victoire sur une réalité ondoyante que ses métamorphoses continues rendent presque insaisissables, ne peut être obtenue que par surcroît de mobilité, une puissance encore plus grande de transformation."
Mètis
"Par certains aspects, la mètis s'oriente du côté de la ruse déloyale, du mensonge perfide, de la traîtrise, armes méprisées des femmes et des lâches. Mais par d'autres elle apparaît plus précieuse que la force; elle est en quelque sorte l'arme absolue, la seule qui ait pouvoir s'assurer en toutes circonstances, et quelles que soient les conditions de la lutte, la victoire et la domination sur autrui. Si fort que soit en effet un homme ou un dieu, vient toujours un moment où il trouve plus fort que lui : seule la supériorité en mètis confère à une suprématie ce double caractère de permanence et d'universalité qui en fait véritablement un pouvoir souverain."
mardi 13 mai 2003
vendredi 9 mai 2003
"L'élément neptunien domine dans l'étendue et dans les essaims anonymes, au coeur de l'élément. Il y a si peu de couples d'amants illustres qu'on peut les compter sur ses dix doigts. Le malheur terrestre est leur marque. Ils se découvrent, comme Dante et Béatrice, sur le pont jeté par-dessus le fleuve du temps. Ils suivent la loi des parallèles; leur rencontre a lieu à l'infini."
"Il n'y a qu'un amour, par-delà l'espace et le temps; toutes les rencontres sur terre sont des symboles, sont des colorations de la lumière une et indivisible. L'amour dans l'étendu, dans les tourbillons du temps, est neptunien; l'océan est le berceau dont surgit Aphrodite. De ses abîmes jaillit en lui ce qui est onde et rythme, tension et mélange, splendide et terrible. Sur le rivage marin et les falaises, nous entendons son chant anonyme, son chant fatal, les profonds accents des Sirènes, qui nous conjurent de nous perdre dans ses mers, dans les levers et les déclins d'astres. Un charme irrésistible nous attire vers ces flots."
Ernst Jünger - Héliopolis.
Ernst Jünger - Héliopolis.
lundi 5 mai 2003
dimanche 4 mai 2003
Lire les journaux dans le Web rend serein et mélancolique, philosophe, quoi... toutes ces vies qui se croisent et se recroisent, ces amants qui se cherchent, se perdent et se retrouvent et s'ennuient encore ensemble.... il y a des fils destinés à s'embrouiller ensemble, il y a des chemins qui sont destinés à se recroiser ou s'écarter l'un de l'autre pour toujours, et le drame, c'est bien la distance dans le temps, l'ignorance de la distance dans le temps, et s'il y a un temps...
vendredi 2 mai 2003
"Dans la Somme théologique, on nie que Dieu puisse faire en sorte que le passé n'ait pas été, mais on ne dit rien de l'enchaînement enchevêtré des causes et des effets, si vaste et si intime qu'on ne pourrait sans doute annuler un seul fait éloigné, pour insignifiant qu'il fût, sans invalider le présent. Modifier le passé n'est pas modifier un seul fait; c'est annuler ses conséquences qui tendent à être infinies.En d'autres termes, c'est créer deux histoires universelles."
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