"Par son père, Ebrâhîm-Khân, le shaykh appartenait à la famille impériale régnante. Nous apprenons directement de lui-même comment son père fonda à Kerman la grande madrasa qui porte aujourd'hui encore le nom de Madrasa-ye Ebrâhîmî, dotée d'une bonne bibliothèque qui alla s'enrichissant d'année en année. Ebrâhîm-Khân y installa son fils, mettant à sa disposition un pavillon indépendant, avec son personnel. L'adolescent eut ainsi tout loisir de ne penser qu'à ses études, à l'abri de tout souci et de toute intrigue, et en bonne situation pour entendre les leçons de tous les maîtres de passage. Sa méthode de travail était radicale ; elle consistait à écrire un livre sur chaque livre qu'il avait lu. De cette manière, à quatorze ans, il avait déjà écrit un traité de grammaire et un traité de logique. Puis il passa aux sciences, ensuite aux beaux-arts. Son père, jusqu'à sa mort, ne cessa de stimuler cette frénésie d'études."
Henry Corbin, En Islam iranien, t. VI : L'Ecole shaykhie, chap. 2 : Les successeurs de Shaykh Ahmad Ahsâ'î, 2 : Shaykh Hâjj Mohammad Karim-Khân Kermânî (1225/1809-1288/1870)
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