mardi 30 octobre 2007

Mawlana ne parle pas

Me suis ruinée hier en achetant le tome III de Sévigné. 60 euros pour le dernier, les salauds. Evidemment quand on a les deux premiers, que faire d'autre ? Paradoxalement, l'acquisition qui m'a fait le plus chaud au coeur est le Livre du dedans de Rûmî. Phrases fraîches et brûlantes, fougue légère et juvénile, souriante. Ces mots simples, comme ceux des grands yogî, parce qu'adressés aussi à des gens simples, et pourtant il est possible de rester des heures dessus. Bref, 60 euros, qu'importe au fond, il n'a jamais été écrit dans ma carte de ciel que je doive me ruiner en fringues ou en joyaux...




"Un oiseau s'est posé sur le sommet d'une montagne ; il s'est envolé.
Qu'est-ce que la montagne a perdu et qu'a-t-elle gagné de ce fait ?"

"Quelqu'un dit : "Mawlana ne parle pas." Je dis : "C'est mon imagination qui a attiré cette personne" ; mon imagination ne lui dit pas : "Comment vas-tu ?" ou "Comment te portes-tu ?". Elle l'a attiré sans parole. Si ainsi ma réalité l'attire et l'amène en un autre lieu, quoi d'étonnant ? La parole est l'ombre de la réalité et son accessoire. Si l'ombre attire, à plus forte raison la réalité." Le Livre du dedans : fihi-mâ-fihi, trad. Vitray-Meyerovitch.

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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.