"Il avait souvent du foin dans ses manches. Ses jambes de pantalon étaient constamment déchirées et éclaboussées. Les semelles de ses chaussures étaient toujours encroûtées de plusieurs épaisseurs de litière de poule. Son apparence, rapportée à celle de ses pairs, invitait ouvertement à la moquerie. Qu'il aurait dû affronter tôt ou tard, de toute manière ; petit paysan paria et solitaire, à Baker il était une cible toute désignée pour la discrimination. Mais alors, avec cette allure-là, qui appelait les attaques les plus basses contre lui, il aurait pu aussi bien être une mère porteuse juive guatémaltèque au chômage. Il était parti pour écoper."
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de façon aussi vivifiante, nutritive. Presque terminé l'enfance de John. Magnifique alien, avec qui je me sens de grandes affinités, surtout dans son côté "bouche-bée" devant la violence et la bêtise, cette sidération "j'y crois pas, ils sont quand même pas aussi cons ?" qui le fait réagir si tardivement, si en décalé devant les agressions humaines. Seuls les animaux sont sympathiques pour le moment, comme bien souvent, en fait. A part ça très beau livre, prodigieusement tendre et mélancolique, d'une très grande poésie, noire mais plus douce-amère que âcre.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de façon aussi vivifiante, nutritive. Presque terminé l'enfance de John. Magnifique alien, avec qui je me sens de grandes affinités, surtout dans son côté "bouche-bée" devant la violence et la bêtise, cette sidération "j'y crois pas, ils sont quand même pas aussi cons ?" qui le fait réagir si tardivement, si en décalé devant les agressions humaines. Seuls les animaux sont sympathiques pour le moment, comme bien souvent, en fait. A part ça très beau livre, prodigieusement tendre et mélancolique, d'une très grande poésie, noire mais plus douce-amère que âcre.
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