On s'en fout
Huit touristes français sont morts dans un accident de voiture au Maroc.
mercredi 30 mars 2005
mardi 15 mars 2005
Le merle le matin. Lisse ses plumes, frotte son bec contre le tronc de l'arbre, comme nous nous lavons les dents. Il fait ça chaque matin, bien sûr. Ce qui apaise et combre l'inquiétude humaine dans le spectacle de la nature, c'est sa plénitude, la densité de la vie animale, ou végétale, où rien n'est vide, inoccupé. Les animaux ont toujours quelque chose à faire pour leur survie. L'instinct ne laisse pas de place au farniente. Dans une vie d'oiseau, d'écureuil, il n'y a rien d'inutile, d'improductif, de gratuit. L'instinct les enchaîne d'une certaine façon et les délivre de la pensée. Nous connaissons, nous, l'angoisse du vide, de l'inutile, car nous avons ce choix. Faire ou ne pas faire. Nous pouvons rester assis à méditer dans une forêt toute la journée ou courir au bureau : cela n'a au fond aucune importance dans la marche de l'univers. C'est ça le libre arbitre, l'angoissante pensée de : Quoi que tu fasses, cela a si peu d'importance. Alors nous nous réfugions dans des rites inventés : les cultes, les prières quotidiennes, les régimes alimentaires, cette façon de "donner sens à la vie" via des pratiques au fond toutes artificielles, - on pourrait faire cela ou autre chose - n'est qu'une façon de nier et combler ce vide, de courir après la vie verrouillée de l'écureuil ou du merle.
samedi 12 mars 2005
lundi 7 mars 2005
Confucius
"Lorsqu'il franchissait le portail ducal, il se tenait comme incliné, comme si l'espace manquait. Il ne se tenait pas, debout au milieu de l'entrée et marchait sans fouler le seuil. Il prenait une mine grave et pressait le pas, en passant devant le trône. La parole semblait lui manquer. Il montait à la salle d'audience en retenant le bas de sa robe, comme incliné, retenant son souffle, comme s'il craignait de respirer. A la sortie, dès le premier degré, descendu, son visage se détendait, comme rempli d'aise. Arrivé au bas des marches, il se précipitait comme s'il étendait les ailes, et reprenait sa place comme saisi d'une crainte respectueuse."
Comme toutes ces simagrées de carpette donnent le fou-rire d'autant plus qu'elles se répètent indéfiniment de siècle en siècle... et que cela sonne de façon déplaisante : Comment peut-on être confucianiste ? Je me demande.
Tout de même, d'accord avec ce passage qui se met en porte-à-faux avec notre époque, toujours encline à nous bassiner l'âme avec les bons sentiments et les bonnes intentions au détriment du savoir.
"Bonté sans étude tourne à la bêtise"(ce que j'appelle le sentimentalisme ambiant) "sagesse sans étude devient superficielle" (toutes ces spiritualités et philosophies de bazar, qui sont elles-mêmes incapables de savoir de quelle source elles découlent) ; "bonne foi sans étude pousse au banditisme" (eh oui, les rebelles au grand coeur et à la tête vide), "droiture sans étude rend cassant" (je suppose qu'étudier doit servir à ne pas être trop péremptoire et à se souvenir que l'on se trompe toujours, celle-ci je devrais m'en souvenir) ; "bravoure sans étude mène au désordre" (de l'art de la guerre) ; "rigueur sans étude conduit à la folie du fanatisme" (tous les troupeaux totalitaires en somme).
"Sur la délation qui passe pour droiture." Comme cela sonne vrai !
mardi 1 mars 2005
"N'être pas aimé selon son mérite, c'est la tristesse de toutes les vieilles filles des deux sexes !"
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