"Lorsqu'il franchissait le portail ducal, il se tenait comme incliné, comme si l'espace manquait. Il ne se tenait pas, debout au milieu de l'entrée et marchait sans fouler le seuil. Il prenait une mine grave et pressait le pas, en passant devant le trône. La parole semblait lui manquer. Il montait à la salle d'audience en retenant le bas de sa robe, comme incliné, retenant son souffle, comme s'il craignait de respirer. A la sortie, dès le premier degré, descendu, son visage se détendait, comme rempli d'aise. Arrivé au bas des marches, il se précipitait comme s'il étendait les ailes, et reprenait sa place comme saisi d'une crainte respectueuse."
Comme toutes ces simagrées de carpette donnent le fou-rire d'autant plus qu'elles se répètent indéfiniment de siècle en siècle... et que cela sonne de façon déplaisante : Comment peut-on être confucianiste ? Je me demande.
Tout de même, d'accord avec ce passage qui se met en porte-à-faux avec notre époque, toujours encline à nous bassiner l'âme avec les bons sentiments et les bonnes intentions au détriment du savoir.
"Bonté sans étude tourne à la bêtise"(ce que j'appelle le sentimentalisme ambiant) "sagesse sans étude devient superficielle" (toutes ces spiritualités et philosophies de bazar, qui sont elles-mêmes incapables de savoir de quelle source elles découlent) ; "bonne foi sans étude pousse au banditisme" (eh oui, les rebelles au grand coeur et à la tête vide), "droiture sans étude rend cassant" (je suppose qu'étudier doit servir à ne pas être trop péremptoire et à se souvenir que l'on se trompe toujours, celle-ci je devrais m'en souvenir) ; "bravoure sans étude mène au désordre" (de l'art de la guerre) ; "rigueur sans étude conduit à la folie du fanatisme" (tous les troupeaux totalitaires en somme).
"Sur la délation qui passe pour droiture." Comme cela sonne vrai !
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