La Confiance : Quand la terre physique, matérielle mais aussi psychique s'effondre ou se lézarde, il y a aussi un sol dessous le sol. Ce soubassement c'est la Confiance.
Confiance dans une réouverture des portes, dans un retour du ciel et de l'air.
Ces gens à qui on vient d'arracher le cœur. Le fond même fracassé de la vie délivre une étrange douceur. Parfois. Les paquets de nuit comme des paquets de ténèbres ou d'eau glacés.
Mais :
Cette chose qui arrive n'est pas dans la mémoire mais dans l'expérience. Le corps la porte tout le temps.
Victime très heureuse d'une sorte d'érotomanie angélique : À certains moments, dans le Présent, les portes se rouvrent à nouveau.
Toujours en lutte entre Confiance et Mélancolie qui est la pomme rouge du conte, tendue par la sorcière : douceur très persuasive et dangereuse, amenée par le Monde, le Noir. Il est possible qu'elle ait une très bonne saveur, il ne faut pas la croquer. Sans doute, dans un premier temps.
Je suis en bataille, en permanence, mais mes alliés sont innombrables.
Dans l'enfance, tout se préparait : j'ai accumulé du temps creux, du temps vide. Regarder les passants, derrière une vitre, accepter qu'il ne se passe rien, l'expérience de fond. Attendre sans attendre. Une attente creuse, non aveuglée par des espérances, presque un état d'enfant abandonné.Un assassin blanc comme neige, Christian Bobin.
(Péguy à Alain-Fournier :
"Mon petit, oui, il faut être plus que patient, il faut être abandonné.")
Le Christ, c'est un drôle de gars. Jésus : un nomadisme de l'âme.
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