samedi 2 juillet 2011


J'ai 7 pierres divinatoires pour moi, venues des rives de la Caspienne, en bordure du Daylâm. Elles me sont destinées et l'ont clairement dit à celui qui les y a ramassées. Je les attends par courrier postal. La méthode divinatoire est simple, c'est un oui/non : la pierre noire est le cœur de la réponse. Il faut jeter les pierres après avoir posé sa question, et voir si la pierre noire est plus à gauche qu'à droite, et combien de pierres sont avec elles (si c'est un 5 + 1 ou un 6 + 1 c'est un gros oui ou un gros non, ou bien la réponse est mitigée. Normalement, le oui est à droite et le non à gauche. Mais il fut découvert, après plusieurs réponses déconcertantes par leur caractère inversé, que mes pierres à moi étaient : oui à gauche, non à droite.





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Trifle à la fraise : gaufrettes belges, mousse à la fraise, fraises, mousse tiramisu et ainsi de suite.

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Un âne tomba dans un trou profond. Son ânier, par pitié, voulut le tuer rapidement. Il jeta de la terre dans le puits pour l'étouffer.Mais au fur et à mesure, l'âne tassa la terre sous ses sabots et put ainsi sortir du fossé comblé. 

Conte rapporté par Rûmî. Mais la morale est de moi : on peut nager sur toute la merde de la vie qui nous tombe sur la tête.

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Ciboulette, basilic, menthe à ma fenêtre.

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Voyage au pays de Ze-Ka, dévoré 3 chapitres. Histoire passionnante, rythme enlevé. Un beau livre, en fait, même dans la police et le papier, même en tant qu'objet.

Dès mon arrivée, j'avais communiqué à ma mère l'adresse du camp et je lui avais demandé de m'écrire une fois tous les cinq jours. "Ne soyez pas ennuyée si vous n'avez rien à m'écrire – lui avais-je dit – ce n'est pas le contenu qui m'importe, mais un mot, un bout de papier venant de la maison." Ma mère fit plus que ce que je lui avais demandé ; elle m'écrivit tous les trois jours, et elle trouvait toujours de quoi m'entretenir.

Les colis n'étaient pas seulement précieux par leur valeur matérielle. Ils ne contenaient pas seulement des objets et des aliments. C'était souvent, provenant de plusieurs milliers de kilomètres, le salut de la maison natale, une preuve d'amour, un témoignage de fidélité. Chaque objet, soigneusement empaqueté, rayonnait de chaleur et de tendresse. Nous nous sentions de nouveau des hommes et nous découvrions en nous de nouvelles forces pour la résistance. Dans un colis, je trouvais une vieille boite de "thé anglais", en fer-blanc, qui, pendant vingt ans, était resté sur un rayon dans la cuisine de ma mère. La vue de cette boite rouge laquée, avec des geishas et des petits bateaux, me réjouit comme si j'avais retrouvé mon meilleur ami. Et la timbale en émail bleu ! Et mes chaussettes avec mes initiales ! Dans quelle atmosphère de serre, d'amour et de chaleur nous avions vécu jusqu'au jour où le hasard nous jeta sous le pouvoir d'hommes pour qui votre vie n'avait aucune valeur ! Était-ce vraiment le hasard, ou la vie dans les camps, au contraire, n'était-elle pas la véritable école des mœurs humaines tandis que le climat dans lequel nous avions vécu jusqu'alors n'était qu'une exception ?

La philanthropie au camp, c'est comme de l'eau de Cologne versée dans un abattoir.
Voyage au Pays des Ze-Ka, Julius Margolin.

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Orages et orages. Melon, crème de cassis et feuille de menthe fraîches. Salade de pommes de terre aux œufs de lump.

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Marcher dans cette fournaise avec Toumani Diabaté aux oreilles rend plus supportable la fournaise. Je m'imagine marcher au Mali, en pleine chaleur, et cela devient normal.

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Il y a des tarots de Marseille, des anges, du Seigneur des anneaux, des arbres, de tout : il faudrait faire un tarot des héros en littérature.

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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.