photo Sandrine Alexie
Sont-ce des chevaux sauvages ou bien des poussières voltigeant dans les airs ou bien des êtres vivants qui soufflent les uns sur les autres ? Le bleu est-il la couleur naturelle du ciel, ou est-il le simple reflet d'une distance infinie ? Car de là-haut, le P'eng aperçoit vers le bas la même couleur que nous apercevons ici de bas en haut.Yong-tseu se riait d'eux. L'admiration du monde entier ne l'eût point encouragé, le mépris du monde entier ne l'eût point découragé. Car il savait distinguer l'intérieur de l'extérieur et par là l'honneur du déshonneur. Mais hélas, il ne savait faire que cela. Certes, un tel homme est rare dans le monde, mais il n'a rien établi.Lie-tseu se déplaçait en chevauchant le vent. Il voyageait de la façon la plus agréable et s'en revenait au bout de quinze jours. Certes, un tel homme est rare parmi ceux qui ont atteint à la félicité. Mqis même s'il pouvait se dispenser de marcher, il dépend encore de quelque chose.Quant à celui qui maîtriserait la substance de l'univers, utiliserait la puissance des six souffles et ferait ainsi une excursion dans l'infini, de quoi dépendrait-il encore ? Aussi dit-on : "L'homme parfait est sans moi, l'homme inspiré est sans oeuvre ; l'homme saint ne laisse pas de nom."
L'oeuvre complète de Tchouang-tseu : 1, La liberté naturelle.
Magnifique photo : un paysage céleste. J'aime aussi les photos à l'affiche sur Amêdi
RépondreSupprimerOui Amedî, c'est la Montagne de l'Âme :)
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