La Partita II en ré mineur, jouée par Antoine Tamestit a, si on la compare à l'interprétation de Patrick Bismuth, quelque chose de plus intime, de plus doux, que l'archet découpant et net, sabre enflammé du second. Les morceaux résonnent plus souvent comme un dialogue tendre, plus qu'un monologue solaire, une conversation tantôt plaintive (l'Allemande) tantôt allègre (Corrente), mais toujours émue. Les notes, les phrasés, sont, du coup, plus pesés, réfléchis, pensés et détachés. Méditation songeuse, pensive, libérée de toute virtuosité, même dans la gigue, qui ne fait rien de trop, avec aussi, un son joué moins fort, plus en confidence. Après cela, la Chaconne, là où Bismuth jouait dans un élan époustouflant, presque violent, touche au murmure, mais sans rien d'indécis, sans faiblesse. La douceur d'un pinceau chinois.
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