"mais il y avait toujours parmi les littéralistes des gens hérissés contre toute prétention à une science réservée et ayant la phobie de toute innovation (bida'), comme si le genre de vie des Médinois et des Bédouins du VII° siècle devait servir de norme à toute l'humanité de tous les temps, comme si l'un des principaux efforts de l'intelligence musulmane, et chez les canonistes eux-mêmes (qui montrent une virtuosité parfois inquiétante), n'était justement pas de suivre le développement du germe reçu avec le Coran et la Sounna.
Dzoû'l Noûn fut donc suspect pour avoir inauguré "une science dont on n'avait pas l'habitude".
Son élève, Yoûsouf ibn Housayn al Râzî, arriva un jour tout ému : "Les gens disent que tu es zindîq. - Ils sont encore bien bons de ne pas me traiter de juif"."
Emile Dermenghem, Vie des saints musulmans, Dzoû'l Noûn.
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