mardi 7 février 2006

Vie de Thérèse d'Avila


Le passage le plus célèbre et le plus savoureux, bien sûr, sur lequel se sont pourléchés des bataillons de psychiatres et de mécréants ricaneurs :

"Je voyais donc l'ange qui tenait à la main un long dard en or, dont l'extrémité en fer portait, je crois, un peu de feu. Il me semblait qu'il le plongeait parfois au travers de mon coeur et l'enfonçait jusqu'aux entrailles. En le retirant, on aurait dit que ce fer les emportait avec lui et me laissait toute entière embrasée d'un immense amour de Dieu. La douleur était si vive qu'elles me faisait pousser ces gémissements dont j'ai parlé. Mais la suavité causée par ce tourment incomparable est si excessive que l'âme ne peut en désirer la fin, ni se contenter de rien en dehors de Dieu. Ce n'est pas une souffrance corporelle ; elle est spirituelle. Le corps cependant ne laisse pas d'y participer quelque peu, et même beaucoup. C'est un échange d'amour si suave entre Dieu et l'âme, que je supplie le Seigneur de daigner dans sa bonté en favoriser ceux qui n'ajouteraient pas foi à ma parole."

Moi, ce que j'aime le plus dans le groupe du Bernin, c'est le sourire de l'ange.


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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.