Depuis qu'Otar est parti. Il y avait longtemps que je ne m'étais pas pris une telle claque cinématographique. La grande baffe, quand on ne sait pas si on rit on pleure et en fait les deux. Et puis tout ça m'est tellement familier, ces maisons et ces rues en pentes, ces jardins et ses coqs en pleine ville, et l'électricité toujours en panne, et c'est bien de filmer le noir, d'ailleurs c'est que ce je retiens, ces scènes bleu-noir, rouge-noir, ce noir qui fait écarquiller les yeux pour identifier les scènes, les corps, les lieux, mais c'est ça de vivre si souvent dans le noir parce que ça coupe souvent, et l'eau qui s'arrête sous la douche, et cette chaleur et cette tristesse, et ce mensonge qui finalement devient un chant de vivre et puis... en fait je ne sais si je suis rentrée triste ou gaie de ce film et je crois bien que c'est les deux, et dès que j'ai vu les images de la Géorgie j'ai eu le coup de foudre, et j'ai eu envie d'aller là-bas, d'y rester un peu, un temps.
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