"Car ce drame mythique rappelait à l'homme que la souffrance n'est jamais définitive, que la mort est toujours suivie de la résurrection, que toute défaite est annulée et dépassée par la victoire finale. L'analogie entre ces mythes et le drame lunaire, esquissée au chapitre précédent, est évidente. Ce que nous voulons souligner dès maintenant est que Tammuz - ou toute autre variante du même archétype - justifie, en d'autres termes rend supportables, les souffrances du "juste". Le Dieu - comme tant de fois le "juste", l'"innocent" - souffrait sans être coupable. Il était humilié, battu jusqu'au sang, enfermé dans un "puits", c'est-à-dire en Enfer. C'est là que la Grande Déesse (ou, dans les versions tardives et gnostiques, un "messager") lui rendait visite, lui donnait du courage et le ressuscitait. Ce mythe si consolant de la souffrance du dieu a mis du temps à disparaître de la conscience des peuples orientaux."
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