Un peu avant ça je fais mon miel d'un passage concernant la "dissimulation", la taqiyah chiite qu'il appelle Ketmân.
"C'est là ce que la philosophie asiatique de tous les âges et de toutes les sectes connaît et pratique, et que l'on appelle le Ketmân. Un Européen serait porté à voir dans ce système, qui ne rend pas seulement la réticence indispensable, mais qui détermine l'emploi du mensonge sur la plus vaste échelle, il y verrait, dis-je, une situation humiliante. L'Asiatique, au rebours, la trouve glorieuse. Le Ketmân enorgueuillit celui qui le met en pratique. Un croyant se hausse, par ce fait, en état permanent de supériorité sur celui qu'il trompe, et fût pour ce dernier un ministre ou un roi puissant, qu'importe, pour l'homme qui emploie le Ketmân à son égard, il est, avant tout, un misérable aveugle auquel on ferme la droite voie, qui ne la soupçonne pas : tandis que vous, déguenillé et mourant de faim, tremblant extrérieurement aux pieds de la force abusée, vos yeux sont pleins de lumière, vous marchez dans la clarté devant vos ennemis. C'est un être inintelligent que vous bafouez. C'est une bête dangereuse que vous désarmez. Que de jouissances à la fois !"
Mais il ajoute :
"Voilà le système. Mais il ne faudrait pas ici se tromper. L'Asiatique n'a en lui ni l'énergie active ni surtout l'imperturbable suite dans les idées qui lui seraient indispensable pour appliquer le Ketmân dans toute sa rigueur. Je viens de tracer la théorie; la pratique ne se pique point de la suivre pas à pas."
Gobineau, on le sent, aime ces Asiatiques et s'en amuse. Je n'ai pas encore lu qu'il songeait à les réformer.
"C'est là ce que la philosophie asiatique de tous les âges et de toutes les sectes connaît et pratique, et que l'on appelle le Ketmân. Un Européen serait porté à voir dans ce système, qui ne rend pas seulement la réticence indispensable, mais qui détermine l'emploi du mensonge sur la plus vaste échelle, il y verrait, dis-je, une situation humiliante. L'Asiatique, au rebours, la trouve glorieuse. Le Ketmân enorgueuillit celui qui le met en pratique. Un croyant se hausse, par ce fait, en état permanent de supériorité sur celui qu'il trompe, et fût pour ce dernier un ministre ou un roi puissant, qu'importe, pour l'homme qui emploie le Ketmân à son égard, il est, avant tout, un misérable aveugle auquel on ferme la droite voie, qui ne la soupçonne pas : tandis que vous, déguenillé et mourant de faim, tremblant extrérieurement aux pieds de la force abusée, vos yeux sont pleins de lumière, vous marchez dans la clarté devant vos ennemis. C'est un être inintelligent que vous bafouez. C'est une bête dangereuse que vous désarmez. Que de jouissances à la fois !"
Mais il ajoute :
"Voilà le système. Mais il ne faudrait pas ici se tromper. L'Asiatique n'a en lui ni l'énergie active ni surtout l'imperturbable suite dans les idées qui lui seraient indispensable pour appliquer le Ketmân dans toute sa rigueur. Je viens de tracer la théorie; la pratique ne se pique point de la suivre pas à pas."
Gobineau, on le sent, aime ces Asiatiques et s'en amuse. Je n'ai pas encore lu qu'il songeait à les réformer.
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