samedi 4 juillet 2009

De la patience des derviches


Lokman Perendé, qui était l'un des successeurs de Ahmed Yesevi, devait son surnom de Perendé (serviteur) à Yesevi lui-même. Yesevi était le fils de l'Imam Mohammed Haneft. Un jour, Lokman, pris par l'inspiration partit seul dans la montagne. l'Imam Djafer et el Sadik confia alors son manteau à Bayezid Bestâmi pour qu'il le porte à Lokman. Bayezid trouva Lokma, lui remit le manteau et le lui fit revêtir. Lokman eut alors un regain d'inspiration et se mit à prier. Sa prière dura quatorze années et Bayezid attendit debout qu'il finisse. Au bout de quatorze ans, Lokman commença une deuxième prière et Bayezid, perdant patience, le quitta. Quand il fut de retour auprès de l'Imam Djafer, Bayezid lui rapporta dans quelle situation il avait laissé Lokman et l'Imam lui dit : "Si tu avais patienté jusqu'à la fin de sa deuxième prière, tu aurais peut-être découvert un grand secret."

A cette époque, le sultan Ibrahim el Sâani fut accueilli par la miséricorde divine. On proposa son royaume à Bektash mais celui-ci refusa. Son neveu, Seyyid Hassan devint le sultan du Khorassan. Hunkar se tint à l'écart du peuple et habita le pays de la prière. A force de jeûnes répétés, il se mit dans un tel état que lorsqu'il se prosternait sa cervelle remuait à l'intérieur de sa tête. Ainsi pendant quarante ans, il se renferma dans la prière. Au bout de ce temps, il entendit une voix divine qui acceptait ses prières. Alors, Bektash se renferma encore davantage dans la prière.

Le livre des derviches bektashi: Villayet name ; suivi de Les dits des Bektashi ; trad. Kurdsi Erguner.

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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.