Avec la mort de Guilaume Depardieu on a eu droit à la série de tous les poncifs possibles, déclinés autour de l'Ange : "Ange rebelle" ayant la palme (personne ne semble se souvenir que l'Ange rebelle désigne Lucifer), "ange blessé", "ange à vif" "ange en colère" (dixit Télérama, qui en additionnant l'amputation plus l'âge de la mort, nous assure que "le rapprochement avec Rimbaud devient inévitable." Je me demande ce qu'est un ange dans l'imaginaire contemporain. Je pense que sa définition théologique (de quelque religion que ce soit) en étonnerait pas mal. Dans la symphonie des lieux communs, "ange" veut simplement dire mort précoce à belle gueule (si possible). Tout comme "petit prince" désigne toutes sortes de réussites en dessous de trente ans, dans tous les domaines, que ce soit dans la finance ou la variété, le ski nautique ou une carrière de soliste virtuose.
Je vous assure que j'ai trouvé ici un des plus intéressants blogs d'internet.
RépondreSupprimerJe vous fais un link
Merci. Les posts de votre blog font aussi bien envie à la lecture, malheureusement je n'ai pas appris l'espagnol.
RépondreSupprimerC'est parce que tu n'as pas de formation sciento-tifique :
RépondreSupprimer(-a + b2) = R
Autrement dit : (-jambe + mort) = Rimbaud
C'est une presque- identité remarquable...
Ah oui, tu as raison ! Si j'avais su compter un peu moins laborieusement sur mes dix doigts, j'aurais sûrement fait, moi aussi, "l'inévitable rapprochement".
RépondreSupprimer