Etienne-Maurice Falconnet, Louvre.
"De même, dans les Récits visionnaires de Sohrawardî (par exemple le "Bruissement des Ailes de Gabriel", le "Récit de l'exil occidental") se montre au début, ou à un autre moment, un personnage mystérieux qui, en faisant allusion à ceux qui sont au-dessus de lui, déclare : "C'est moi qui suis leur langue ; les êtres comme toi ne peuvent communiquer avec eux".De même, chez le néoplatonicien Proclus, il y a les Anges-herméneutes qui révèlent et interprètent aux âmes humaines ce qui est pour elle le Silence, l'Inexprimé des anges et des dieux des hiérarchies supérieures. Quiconque se hâte, prétend se passer de ces médiateurs, oublie la vérité tout simplement phénoménologique : sous quelque forme que se présente à lui la divinité suprême, cette forme correspond à son mode d'être à lui, car elle ne peut se montrer à lui autrement que par sa capacité, son aptitude à la saisir. Elle lui révèle simultanément sa limite, et lui indique, comme par le "geste" même qu'est son être, l'Au-delà de cette limite. C'est cela la signification de l'Ange, ce que Sohrawardî indique sous le nom de l'Ange de l'humanité, et ce qu'il éprouve à l'apparition de la Nature Parfaite."
Henry Corbin, En Islam iranien, t. II, Sohrawardî et les Platoniciens de Perse, III, La Lumière-de-Gloire mazdéenne (Xvarnah) et l'angélologie, 5, "Psaumes à l'archange du Soleil et à la Natur Parfaite".
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