mercredi 28 mai 2008

Jascha Heifetz

Depuis ce matin écoute en boucle, après un coup de foudre de la veille au soir, dès les premières mesures. Cet archet si vif si précis, jamais rien de trop, une aisance, l'illusion du "facile". Si j'ai une tendresse pour le double concerto BW1043 enregistré en 1932 par Yehudi Menuhin et Georges Enesco, c'est qu'il mêlait l'enthousiasme d'un jeune virtuose, sentimental et solaire, bondissant autour de l'élégant Lion roumain, et la gaieté affectueuse de ce duo "morid et morshid"... Avec Heifetz, c'est autre chose qui émeut, la légèreté, la beauté pure, sans épanchement, d'ailleurs il joue les deux parties du 1043 à lui seul. Dans le concerto turc de Mozart, il enfile les notes avec la célérité d'un petit tailleur juif tirant son aiguille en chantonnant "sept d'un coup, sept d'un coup".



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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.