vendredi 23 juin 2006

Pourquoi Ismaïl Kadaré n'a pas eu le Nobel.


Enervement hier. Un immense écrivain, jugé par des gens qui font la fine bouche en ayant toujours eu le cul au chaud. Comme si un écrivain ne devait pas avant tout vivre pour écrire ! Même Le Grand Hiver, qui fut une oeuvre "fortement conseillée" par le régime réussit l'exploit d'être un beau livre, un beau roman. Sous une dictature il faut être plus malin que le dictateur. Que savent-ils, ces couillons, de l'espionnage intime, des interrogatoires, des auto-confessions obligées, des menaces ouvertes ? Abrutis.

Le chemin pour survivre dans un régime de fer sans y perdre son âme est aussi mince que le pont du Sidre. Et il y a réussi, et en plus on a ses livres en cadeaux.

A part ça je me fous du Nobel, mais si je l'avais eu à sa place, moi, j'aurais fait comme Hemingway à Ezra Pound, je lui aurais envoyé.

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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.