Toujours épatant le charme du texte avec des héros aussi antipathiques, et une histoire aussi nunuche. Bon, Solal, dans tous les romans où il apparaît est de toute façon une tête à claques parfaite, le taurillon toujours offensé ; Ariane, plus drôle au début, devient parfaitement conne sur la fin avec sa manière de faire l'amour comme on avale l'eucharistie, tout dans le sublime... Comme la nounou on pouffe de rire, et la réflexion de la vieille, qu'elle avec son amoureux, au tout début ils auraient été ensemble au petit coin pour ne pas se quitter cinq minutes...
Malgré tout, ils font pitié, dans cette passion sincère et folle, qui tourne si mal par l'unique refus d'être eux-mêmes.
Mais la langue d'Albert Cohen est drôle, très drôle, et si enlevée et si savoureuse, même dans ses monologues les plus romantiques, quel bagoût !
Et puis il aime ses personnages, presque tous, même le petit Deume. Naturellement les cinq oncles sont toujours hilarants. C'est rare d'éclater de rire en lisant, mais avec eux cela m'est arrivé, même à la relecture.
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