Pour le moment, je viens de commencer, je suis assez consternée. Mortification, masochisme poisseux, névrose d'angoisse, si c'est ça la béatitude, vive l'enfer... Enfin cette haine du corps, du plaisir, de la beauté, me sera toujours étrangère. Que vaut une religion qui ne rend pas heureux ? Culpabilité, flagellation, ramper, se morfondre, hum, même en étant éprise de Dieu, est-ce se rendre aimable, cela ?
"Une religieuse souffrait alors d'un mal très grave et très pénible. C'étaient des ouvertures que des obstructions lui avaient occasionnées au ventre, et par où elle rejetait les aliments. Elle ne tarda pas d'ailleurs à succomber. Je voyais que toutes les religieuses redoutaient son mal. Pour moi, j'avais grande envie d'une patience pareille à la sienne ; et, s'il plaisait à Dieu de m'en donner une semblable, je le suppliais de m'envoyer toutes les maladies qu'il voudrait. Je n'en redoutais aucune, ce semble, tant j'étais résolue de gagner à tout prix les biens éternels."
"Un repentir très profond s'emparait de moi, dès que j'avais offensé Dieu ; et souvent, je m'en souviens, je n'osais plus faire oraison, car je redoutais comme un grand châtiment la douleur cruelle que je devais y ressentir de l'avoir offensé. Cette disposition prit ensuite de telle proportions que je ne sais à quoi comparer un pareil tourment."
"Je n'aime ni le monde, ni rien de ce qui le concerne."
"Ainsi, durant vingt ans, j'étais prise de vomissements tous les matins ; il m'était impossible de prendre aucune nourriture jusqu'au milieu du jour, quelquefois même plus tard. Depuis que je fais la communion plus souvent, les vomissements me viennent le soir, avant d'aller prendre mon sommeil, et avec une peine plus grande. Je dois moi-même les provoquer à l'aide d'une plume ou d'autre chose ; car si j'omets de le faire, la souffrance est très vive."
En tournant les pages, comme Nieztsche soulevé de dégoût dans L'Antéchrist, on a envie de dire : "de l'air ! de l'air !"
Je n'aime décidément pas les dévots. Et comme l'athéisme devant ça, doit être une saine goulée d'air frais, de plaisir, d'altitude !
Vie écrite par elle-même
"Une religieuse souffrait alors d'un mal très grave et très pénible. C'étaient des ouvertures que des obstructions lui avaient occasionnées au ventre, et par où elle rejetait les aliments. Elle ne tarda pas d'ailleurs à succomber. Je voyais que toutes les religieuses redoutaient son mal. Pour moi, j'avais grande envie d'une patience pareille à la sienne ; et, s'il plaisait à Dieu de m'en donner une semblable, je le suppliais de m'envoyer toutes les maladies qu'il voudrait. Je n'en redoutais aucune, ce semble, tant j'étais résolue de gagner à tout prix les biens éternels."
"Un repentir très profond s'emparait de moi, dès que j'avais offensé Dieu ; et souvent, je m'en souviens, je n'osais plus faire oraison, car je redoutais comme un grand châtiment la douleur cruelle que je devais y ressentir de l'avoir offensé. Cette disposition prit ensuite de telle proportions que je ne sais à quoi comparer un pareil tourment."
"Je n'aime ni le monde, ni rien de ce qui le concerne."
"Ainsi, durant vingt ans, j'étais prise de vomissements tous les matins ; il m'était impossible de prendre aucune nourriture jusqu'au milieu du jour, quelquefois même plus tard. Depuis que je fais la communion plus souvent, les vomissements me viennent le soir, avant d'aller prendre mon sommeil, et avec une peine plus grande. Je dois moi-même les provoquer à l'aide d'une plume ou d'autre chose ; car si j'omets de le faire, la souffrance est très vive."
En tournant les pages, comme Nieztsche soulevé de dégoût dans L'Antéchrist, on a envie de dire : "de l'air ! de l'air !"
Je n'aime décidément pas les dévots. Et comme l'athéisme devant ça, doit être une saine goulée d'air frais, de plaisir, d'altitude !
Effrayant en effet.
RépondreSupprimerL'Église catholique romaine a canonisé de bien curieux personnages, tel Saint Odilon de Cluny qui écrivait:
"La grâce féminine n'est que sang, humeur, fiel et nous qui répugnons à toucher même du bout des doigts de la vomissure et du fumier, comment donc pouvons-nous désirer de serrer dans nos bras le sac d'excréments lui-même ?"
Quand le lieu privilégié de la rencontre avec le Seigneur devient "une entreprise de mortifications" et "un conservatoire de vertu" (d'après Bernanos), le résultat est pitoyable. Connais-tu ce livre de Marie Rousseau "À l'ombre de Claire". C'est le témoignage d'une novice clarisse, qui a quitté le couvent au bout de deux ans et demi, malade, amaigire, dépressive, au bord de la mort. C'est accablant, même si, et elle a raison d'insister, au début de son livre elle affirme que cette expérience ne concerne qu'un seul couvent.
*Hirek, deus caritas est ?
Tiens je t'en rajoute une couche :
RépondreSupprimer"C'est quand j'étais malade que je me trouvais le mieux avec Dieu. j'engageais les personnes qui m'entouraient à faire de même ; je suppliais le Seigneur de leur accorder cette grâce;"
A mon avis, si Dieu existe, quand il entends des trucs pareils, il doit couper le son... sans ça même lui craquerait...:))
tu n'as pas la compréhension de ce qu'elle dit, c'est en cela que ton analyse est défaillante.
RépondreSupprimervoici de quoi t'aider: qu'es-tu capable de répondre à la question "qui suis-je?"
essaie de démontrer l'affirmation suivante "je suis ce corps" ou "ce corps m'appartient"; il est écrit DEMONTRER donc prouver, sans qu'il y ait aucun doute possible.
après cela, recommence à lire d'avila (tu peux aussi commencer par eckhart, il n'y pas cette problèmatique de rapport au corps)
"tu n'as pas la compréhension de ce qu'elle dit, c'est en cela que ton analyse est défaillante."
RépondreSupprimerRéponse classique de tous les dogmatiques, qu'ils soient politiques ou religieux, si on n'a pas aimé, c'est qu'on n'a pas compris la sublime pensée...
"essaie de démontrer l'affirmation suivante "je suis ce corps" ou "ce corps m'appartient"; "
Si on me fait mal je dis "aie". Je suis sûre à ce moment que ce corps est mien. Je peux obtenir le même résultat par la jouissance. Va savoir pourquoi je préfère la seconde.
"après cela, recommence à lire d'avila "
Ah non, une fois suffit. Parce qu'en plus, c'est chiant. Et je ne crois pas qu'à la seconde lecture ça s'arrange. Je préfère découvrir d'autres mystiques, il y en a de très bons.
ici il y a totale position adogmale et adoctrinale;
RépondreSupprimerta démonstration n'en est pas une, elle frise l'indigence intellectuelle:
si on frappe un corps, ce corps ressent une douleur physiologique qui peut se traduire parfois par une réaction vocale, en fait un reflexe.
où est"je" là-dedans? en quoi "je" est-il intervenu?
il existe d'autres mystiques que d'avila; néanmoins tu seras toujours confronté à cette question, c'est le principal obstacle de tous les humains et c'est aussi la cause de toutes les misères et souffrances de l'humanité
"ta démonstration n'en est pas une, elle frise l'indigence intellectuelle:"
RépondreSupprimerTant mieux parce que l'on parle du corps là, pas de l'intellect :)) et le corps se fout d'être intelligent; il lui suffit de sentir.
Et puis cette question est hyper usée, c'est le truc de Berkeley, la vie est un rêve, rien ne prouve que j'existe, etc. Mais je ne vois pas en quoi ça rend le masochisme d'Avila plus convaincant. Si rien ne prouve que son corps était son je, elle pouvait le laisser en paix. Au lieu de ça, elle en a une trouille bleue et du plaisir qu'il peut lui procurer, preuve qu'elle n'en est pas très détachée... L'ataraxie des yogis, d'accord, mais elle en est très loin !
tu n'as pas produit de démonstration; donc tu parles sans savoir, tu prétends au lieu d'aller jusqu'au bout de la question (la peur, probablement).
RépondreSupprimerde ce fait, ce que tu appelles masochisme n'en est pas; tu te fais un délire mental en partant sur des présupposés non démontrés.
comment veux-tu arriver à comprendre quoi que ce soit en ce domaine avec un laxisme pareil?
lis-toi plutôt des trucs type da vinci code, tu perdras moins ton temps.
mdr, merci du conseil, j'y penserais.
RépondreSupprimer"si on frappe un corps, ce corps ressent une douleur physiologique qui peut se traduire parfois par une réaction vocale, en fait un reflexe."
RépondreSupprimerMoi je suis trés con Gmc, je n'ai pas encore lu Da Vinci Code mais ça risque de ne pas tarder. Et donc, en bon con, je déduis de ta phrase que quand on te provoque, si tu réponds c'est une "réaction vocale", en fait un réflexe. Ca doit être pour ça que tes réponses ne font pas que "friser" l'indigence intellectuelle.
taupe,
RépondreSupprimerici on est très 1er degré et très empathique: on parle aux adultes comme à des adultes et aux neu-neu comme à des neu-neu; mais ici, ça a l'air de ressembler à "ballade de gentils consommateurs touristes occidentaux en terre mystique" avec photos-souvenirs, produits dérivés et autres salades; on ne demande qu'à être détrompé mais ça ne dépend pas d'ici...