Beau morceau, petit joyau tragique et pur, sobre, impeccable. La recette de cette sobriété tient sans doute de ce que la tragédie n'est pas annoncée dans les gestes et paroles des personnages (qui eux espèrent toujours que ça va bien se passer) que dans le souffle du vent dans les sycomores, qui annoncent la tragédie. Steinbeck, c'est comme le Kim Van Kieu, les personnages jouent leur partie, plutôt optimistes, et le vent dans les arbres nous avertit que l'orage arrive. Dans le Kim Van Kieu comme chez Steinbeck, le vent dans les arbres, c'est le choryphée, mais le choryphée qui aurait une longueur d'avance sur l'action, c'est Cassandre en fait.
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