Bien aimé ce film, qui pourtant laisse moins de place à la musique que je pensais, l'insistance porte sur les relations psychologiques. J'ai bien aimé la peinture douce-amère de l'occupation, mélange de veulerie, de valses hésitations entre la pureté et la compromission, vision mordante du "Paris mondain sous occupation". Richard Bohringer est magnifique dans ce film, je n'en suis pas fan d'habitude, mais là il anime la plupart des scènes à lui tout seul. Son personnage est terriblement attirant aussi, c'est de lui dont je serais plus volontiers tombé amoureuse, plutôt que le bellâtre résistant (je tombe rarement amoureuse du même homme que l'héroïne dans les films, je me demande pourquoi). Elena Safonova je la trouve falote à côté. Romane Bohringer a plus de présence, mais ne varie guère ses expressions : "sourire timide", "regard muet", le mimétisme avec Charlotte Gainsbourg est évident, renforcé par la ressemblance physique, même visage de judéo-russkoff. Fin douce-amère, pas morale heureusement, la veuve éplorée épouse son amant. Par rapport au roman dont je n'ai lu que quelques extraits, la violence de l'amertume sociale est atténuée, on ne parle guère des propos de flamme de Nina Berbérova sur le peuple de Saint-Pétersbourg mourant de faim, Miller a choisi de se concentrer sur le vague à l'âme de Sophie Vasseur, qui, et cela est tout de même à porter au crédit de Romane Bohringer, arrive tout au long à intéresser, sans être vraiment sympathique, ni vraiment antipathique non plus.
lundi 9 mai 2005
L'Accompagnatrice
Bien aimé ce film, qui pourtant laisse moins de place à la musique que je pensais, l'insistance porte sur les relations psychologiques. J'ai bien aimé la peinture douce-amère de l'occupation, mélange de veulerie, de valses hésitations entre la pureté et la compromission, vision mordante du "Paris mondain sous occupation". Richard Bohringer est magnifique dans ce film, je n'en suis pas fan d'habitude, mais là il anime la plupart des scènes à lui tout seul. Son personnage est terriblement attirant aussi, c'est de lui dont je serais plus volontiers tombé amoureuse, plutôt que le bellâtre résistant (je tombe rarement amoureuse du même homme que l'héroïne dans les films, je me demande pourquoi). Elena Safonova je la trouve falote à côté. Romane Bohringer a plus de présence, mais ne varie guère ses expressions : "sourire timide", "regard muet", le mimétisme avec Charlotte Gainsbourg est évident, renforcé par la ressemblance physique, même visage de judéo-russkoff. Fin douce-amère, pas morale heureusement, la veuve éplorée épouse son amant. Par rapport au roman dont je n'ai lu que quelques extraits, la violence de l'amertume sociale est atténuée, on ne parle guère des propos de flamme de Nina Berbérova sur le peuple de Saint-Pétersbourg mourant de faim, Miller a choisi de se concentrer sur le vague à l'âme de Sophie Vasseur, qui, et cela est tout de même à porter au crédit de Romane Bohringer, arrive tout au long à intéresser, sans être vraiment sympathique, ni vraiment antipathique non plus.
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