lundi 2 juin 2003


"Ulysse et Athéna s'entendent comme larrons en foire. C'est elle-même qui se plaît à le lui rappeler, au moment où, sans le savoir, Ulysse vient d'aborder aux rivages d'Ithaque. Athéna, qui veut éprouver la mètis de son protégé, prend l'apparence d'un adolescent et lui révèle le nom du pays dans lequel il vient de se réveiller. Aussitôt, pour ne pas se trahir, Ulysse lui forge quelques belles menteries : "Jamais en son esprit les ruses ne manquaient." Athéna l'écoute en souriant : "Quel fourbe (kerdaléos), quel larron (epiklopos), quand ce serait un dieu, pourrait te surpasser en ruses de genres!... Tu rentres au pays et ne penses encore qu'aux contes de brigands, aux mensonges chers à ton coeur depuis l'enfance... Trêve de ces histoires ! Nous sommes deux au jeu : si, de tous les mortels, je te sais le plus fort en calculs et discours, c'est l'esprit (mètis) et les tours (kerdê) d'Athéna que vantent tous les dieux."


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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.