Dans mon sac de livres, le libraire a glissé, au lieu des catalogues habituels, une plaquette de divers poètes édités par Gallimard entre 2000 et 2002. Petit printemps portatif. Je ne m'en suis aperçue qu'au retour. Sous une grosse bourrasque de neige, avec les trottoirs tout blancs et glissants, je marchais sans le savoir en portant ce petit printemps.
Eclaircie
La chambre des mystères est nue comme la main
Je me demande où dort le peuple des ombres
Même le soir rien n'est sombre
On n'a plus à attendre demain
Dans la rue je reconnais ton pas
Tu es la tout insensée qui danse
Avec des chaussures fleuries
Sur la jungle des trottoirs
Il se peut que je coure comme un fou
Aux quatre coins d'un monde surpeuplé
Où personne n'écoute personne
Ni le crescendo de ton rire
Je décide seul de la route
Je ne veux pas savoir où je vais
J'attends l'éclair noir qui porte la nuit
Je rêve d'une éclaircie fatale
Le jour pousse une pierre tombale
Ce n'est pas le bout du chemin
Quelqu'un a pris toute la place
Un tourbillon de poudre d'or
Monte à l'assaut de mon coeur
André Velter, Une autre altitude, collection Blanche.
Eclaircie
La chambre des mystères est nue comme la main
Je me demande où dort le peuple des ombres
Même le soir rien n'est sombre
On n'a plus à attendre demain
Dans la rue je reconnais ton pas
Tu es la tout insensée qui danse
Avec des chaussures fleuries
Sur la jungle des trottoirs
Il se peut que je coure comme un fou
Aux quatre coins d'un monde surpeuplé
Où personne n'écoute personne
Ni le crescendo de ton rire
Je décide seul de la route
Je ne veux pas savoir où je vais
J'attends l'éclair noir qui porte la nuit
Je rêve d'une éclaircie fatale
Le jour pousse une pierre tombale
Ce n'est pas le bout du chemin
Quelqu'un a pris toute la place
Un tourbillon de poudre d'or
Monte à l'assaut de mon coeur
André Velter, Une autre altitude, collection Blanche.