"J'aime à considérer la Russie comme une terre de miracles. C'est toujours au moment où vous vous attendez au pire que quelque chose de merveilleux se produit." p. 63.
"C'était un infatigable coureur de brousse. Il trouvait tout naturel de partir pour un voyage à pied de plus de cent kilomètres dans les montagnes avec pour tout viatique une gourde et quelques maigres vivres. Puis il rentrait chez lui, laissait dehors chaleur et lumière, tirait les rideaux et jouait du Buxtehude et du Bach sur son clavecin. Leurs lignes mélodiques, disait-il, s'harmonisaient avec les reliefs du paysage de l'Australie centrale."
"J'essayai alors une autre tactique et décrivis comment les gitans communiquaient entre eux à des distances considérables en se chantant des poèmes secrets par téléphone.
"Vraiment ?"
Avant d'être initié, continuai-je, le jeune gitan devait mémoriser les chants de son clan, les noms de sa parentèle, ainsi que des centaines et des centaines de numéros de téléphone de par le monde.
"Les gitans, dis-je, sont probablement les plus gros utilisateurs de téléphone du globe."
"Les peuples chasseurs ne peuvent bénéficier du lait des animaux domestiques et, comme le remarque Lorna Marshall, c'est le lait qui affermit le bébé sur ses jambes. La mère ne peut pas se permettre de sevrer son enfant avant l'âge de trois ou quatre ans, voire plus. C'est donc elle ou le père qui doit assurer son transport jusqu'à ce qu'il puisse seul affronter les fatigues d'une journée de marche au cours de voyages de cent à cent cinquante kilomètres coupés de deux ou trois nuits de sommeil.
Le mari et la femme forment l'unité de base pour le partage et la défense."
"Nous les avons regardés partir se coucher. De toute éternité ils avaient été faits l'un pour l'autre. Ils étaient tombés amoureux dès le premier jour de leur rencontre, mais s'étaient progressivement retirés chacun dans leur coquille, en détournant leur regard, délibérément, par désespoir, comme si c'était trop bon, comme si jamais cela n'arriverait, et puis soudainement les réticences et les angoisses s'étaient évanouies."
"C'était un infatigable coureur de brousse. Il trouvait tout naturel de partir pour un voyage à pied de plus de cent kilomètres dans les montagnes avec pour tout viatique une gourde et quelques maigres vivres. Puis il rentrait chez lui, laissait dehors chaleur et lumière, tirait les rideaux et jouait du Buxtehude et du Bach sur son clavecin. Leurs lignes mélodiques, disait-il, s'harmonisaient avec les reliefs du paysage de l'Australie centrale."
"J'essayai alors une autre tactique et décrivis comment les gitans communiquaient entre eux à des distances considérables en se chantant des poèmes secrets par téléphone.
"Vraiment ?"
Avant d'être initié, continuai-je, le jeune gitan devait mémoriser les chants de son clan, les noms de sa parentèle, ainsi que des centaines et des centaines de numéros de téléphone de par le monde.
"Les gitans, dis-je, sont probablement les plus gros utilisateurs de téléphone du globe."
"Les peuples chasseurs ne peuvent bénéficier du lait des animaux domestiques et, comme le remarque Lorna Marshall, c'est le lait qui affermit le bébé sur ses jambes. La mère ne peut pas se permettre de sevrer son enfant avant l'âge de trois ou quatre ans, voire plus. C'est donc elle ou le père qui doit assurer son transport jusqu'à ce qu'il puisse seul affronter les fatigues d'une journée de marche au cours de voyages de cent à cent cinquante kilomètres coupés de deux ou trois nuits de sommeil.
Le mari et la femme forment l'unité de base pour le partage et la défense."
"Nous les avons regardés partir se coucher. De toute éternité ils avaient été faits l'un pour l'autre. Ils étaient tombés amoureux dès le premier jour de leur rencontre, mais s'étaient progressivement retirés chacun dans leur coquille, en détournant leur regard, délibérément, par désespoir, comme si c'était trop bon, comme si jamais cela n'arriverait, et puis soudainement les réticences et les angoisses s'étaient évanouies."
"Ce sourire, dis-je, était comme un message venu de l'âge d'or. Il m'avait appris à rejeter d'emblée tous les arguments tendant à prouver la méchanceté de l'humaine nature. L'idée de revenir à une "simplicité originelle" n'était ni naïve ni antiscientifique ni utopique."
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