"Si tu éveillais un homme quelconque, même le plus stupide des hommes, comme on éveille quelqu'un qui dort, en lui disant : "Ne désirerais-tu pas connaître à l'instant ces cieux (et savoir) quel en est le nombre, quelle en est la figure et ce qu'il renferment ? Ce que c'est que les anges ? Comment a été créé le monde dans son ensemble et quel en est le but conformément à la disposition réciproque de ses parties ? Ce que c'est que l'âme et comment elle est arrivée dans le corps ? Si l'âme de l'homme est séparable (du corps), et étant séparable, comment, par quels moyens et à quelle fin elle l'est ? et d'autres recherches semblables, - cet homme te répondrait sans doute : "Oui", et il éprouverait un désir naturel de connaître ces choses dans leur réalité ; seulement il voudrait apaiser ce désir et arriver à tout cela par un seul mot, ou par deux mots que tu lui dirais. Cependant, si tu lui imposais (l'obligation) d'interrompre ses affaires pendant une semaine, afin de comprendre tout cela, il ne le ferait pas, mais il se contenterait plutôt de fausses imaginations avec lesquelles son âme se tranquillise, et il lui serait désagréable qu'on lui déclarât qu'il existe quelque chose qui a besoin d'une foule de notions préliminaires et de recherches très prolongées."
Moïse Maïmonide, Le Guide des égarés, suivi du : Traité des huit chapitres, I, 34, trad. Salomon Munk.
Moïse Maïmonide, Le Guide des égarés, suivi du : Traité des huit chapitres, I, 34, trad. Salomon Munk.
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