Porphyre parle de la douceur de Plotin, de sa bonté, par exemple quand il hérite du tutorat d'enfants de la noblesse romaine, confiés à lui par leurs parents avant de mourir : "Porphyre décrit Plotin en véritable intendant, vérifiant les comptes des enfants dont il était le tuteur, allant jusqu'à faire réciter leurs leçons à certains d'entre eux, intervenant lors d'incidents domestiques ou répondant encore à des demandes d'arbitrage. Le disciple évoque le souvenir d'un homme attentionné : Il était doux, à la disposition de tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, se sont trouvés en relation avec lui." (9. 18-20).
Il y a, à la fin du traité démonstratif de Plotin sur l'immortalité de l'âme, un ajout qui détonne, un mot de la fin à l'usage de ceux qui ne philosophent pas, qui est comme une conclusion bénigne, rassurante, et qui, je ne sais trop en quoi, éclaire la gentillesse simple de Plotin :
Il y a, à la fin du traité démonstratif de Plotin sur l'immortalité de l'âme, un ajout qui détonne, un mot de la fin à l'usage de ceux qui ne philosophent pas, qui est comme une conclusion bénigne, rassurante, et qui, je ne sais trop en quoi, éclaire la gentillesse simple de Plotin :
"15. Eh bien, nous avons dit ce qu'il fallait à ceux qui avaient besoin d'une démonstration. Mais à ceux qui auraient encore besoin d'une preuve fondée sur l'autorité de la sensation, il faut répondre qu'on la trouve dans cette masse d'informations relatives à des choses de ce genre et notamment celles-ci : les dieux qui ordonnent par des oracles d'apaiser la colère des âmes à qui on a porté tort et de rendre des honneurs aux défunts comme s'il s'agissait d'êtres doués de sensation : ce sont là des pratiques auxquelles se livrent tous les hommes à l'égard des trépassés. Et bien des âmes qui se trouvaient auparavant en des hommes n'ont pas cessé, même après avoir quitté les corps où elles se trouvaient, de faire du bien aux hommes ; oui, ces âmes nous rendent service, en proférant des oracles et par d'autres bienfaits. Et par leur exemple, elles montrent que les autres âmes ne sont pas détruites."
Plotin, Traités, 1-6, II, "Sur l'Immortalité de l'âme", 15, trad. Luc Brisson & Jean-François Pradeau.
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