tag:blogger.com,1999:blog-35553202024-03-07T09:12:20.487+01:00Vita NovaUnknownnoreply@blogger.comBlogger1652125tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-56807189770167946682015-05-31T16:00:00.000+02:002018-04-24T17:43:45.828+02:00<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<blockquote class="tr_bq">
Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment.</blockquote>
Dany Laferrière.</blockquote>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-85150769880879638952015-03-31T15:51:00.000+02:002018-04-24T13:36:59.252+02:00<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
Une expression latine exprime à merveille le rapport secret que chacun d'entre nous doit avoir avec son Genius : ‘indulgent Genio’. Il faut consentir à son Genius, s'abandonner à lui, nous devons lui céder tout ce qu'il nous demande, parce que ses exigences sont les nôtres, son bonheur notre bonheur. Quand bien même ses prétentions – nos prétentions – pourraient sembler déraisonnables et capricieuses, il est bon de les accepter sans discuter. Si, pour écrire, vous avez besoin – s;'il'a besoin – de ce papier jaunâtre, de ce stylo spécial, s'il faut précisément cette lumière pâle qui tombe de votre gauche, il est inutile de se dire que tout stylo quel qu'il soit fera l'affaire et que tout papier comme toute lumière sont bons. S'il ne vaut pas la peine de vivre sans cette chemise de lin céleste (et par pitié, surtout pas la blanche avec son petit col d'employé), si on sent bien qu'on ne peut pas s'en sortir sans ces cigarettes longues au papier noir, il ne sert à rien de se répéter qu'il n'y a là que des manies et qu'il serait temps, finalement, d'y mettre bon ordre. 'Genius suum defraudare’, frauder son propre génie, signifie en latin : s'empoisonner la vie, se faire du tort. 'Géniales’, géniale, en revanche, cette vie qui éloigne le regard de la mort et répond sans ambages à l'élan du génie qui l'a engendrée.<span style="text-align: left;"> </span></blockquote>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<a href="https://www.amazon.fr/gp/product/2743615788/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2743615788&linkCode=as2&tag=oriocc-21&linkId=7fd566a11a8baecb4277e0539e027304" target="_blank">Profanations</a><img alt="" border="0" height="1" src="//ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=oriocc-21&l=am2&o=8&a=2743615788" style="border: none !important; margin: 0px !important;" width="1" />, Giorgio Agamben.</blockquote>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-88143468144186799732015-03-31T15:50:00.000+02:002018-04-24T13:36:21.569+02:00<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
Le terme de religion ne dérive pas, selon une étymologie aussi fade qu'inexacte de ‘religare’ (ce qui lie l'humain et le divin), mais de 'relegere’, qui indique l'attitude de scrupule et d'attention qui doit présider à nos rapports avec les dieux, l'hésitation inquiète (l'acte de “relire”) face aux formes – et aux formules – qu'il faut observer pour respecter la séparation entre le sacré et le profane. 'Religio’ n'est pas ce qui unit les hommes et les dieux, mais ce qui veille à les maintenir séparés. Ce ne sont donc pas l'incrédulité et l'indifférence à l'égard des dieux qui s'opposent à la religion, mais bien plutôt la “négligence”, c'est-à-dire une conduite à la fois libre et “distraite” – c'est-à-dire déliée de la religion des normes – adoptée face aux choses et à leur usage, aux formes de la séparation et à leur signification. Profaner signifie : libérer la possibilité d'une forme particulière de négligence qui ignore la séparation ou, plutôt, qui en fait un usage particulier.
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</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-61343999710770960942015-03-30T15:49:00.000+02:002017-11-29T16:55:29.348+01:00<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
Mais ce Dieu si intime et si personnel est aussi ce qui en nous est le plus impersonnel, la personnalisation de ce qui, en nous, nous dépasse et nous excède. “Genius est notre vie, en ce qu'elle ne trouve pas en nous son origine mais que nous trouvons la nôtre en elle.” S'il semble s'identifier à nous, ce n'est que pour se révéler tout de suite après comme plus que nous, pour nous montrer que nous sommes plus et moins que nous-mêmes. Comprendre la conception de l'homme renfermée dans Genius signifie comprendre que l'homme n'est pas seulement Moi et conscience individuelle, mais que, de sa naissance jusqu'à sa mort, il cohabite avec son élément impersonnel et préindividuel. C'est donc dire que l'homme est un seul être à deux phases qui résulte de la dialectique compliquée entre une partie qui n'est pas (encore) individuée et vécue et une partie déjà marquée par le destin et l'expérience individuelle. Mais cette partie impersonnelle et non individus n'est pas un passé chronologique que nous avons laissé derrière nous une bonne fois pour toutes et que nous pouvons, éventuellement, nous rappeler par la mémoire ; elle est toujours présente en nous et inséparable de nous, dans le bien comme dans le mal. </blockquote>
Giorgio Agamben, <i><b>Profanations</b></i>.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-69827380641320032182015-03-28T15:53:00.000+01:002018-04-24T13:37:50.272+02:00<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
Mon vieil ami L.G. m'a demandé d'être témoin à son mariage. L'employé de service appuie sur un bouton et on entend un enregistrement de la marche nuptiale d'un “Songe d'une nuit d'été” de F. Mendelssohn. Personne ne semble savoir qu'il s'agit dans la pièce de l'accouplement grotesque d'une femme démente et d'un âne. </blockquote>
<a href="https://www.amazon.fr/gp/product/2070429377/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2070429377&linkCode=as2&tag=oriocc-21&linkId=73c947b4f7446d37f2e5dc378d7eda7d" target="_blank">Journal extime</a><img alt="" border="0" height="1" src="//ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=oriocc-21&l=am2&o=8&a=2070429377" style="border: none !important; margin: 0px !important;" width="1" /><br />
Michel Tournier.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-6651459007567364782014-07-27T15:21:00.001+02:002017-11-29T16:56:30.544+01:00Mr Rochester<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="margin-bottom: 10px; margin-top: 10px; padding: 0px;">
<span style="font-family: inherit;">Achevant <em>Wide Sargasso Sea</em>, je passe au livre suivant de ma ‘liste de romans à lire ’ et vois que c'est <em>Jane Eyre</em>. On ne dira jamais assez que les livres, qu'ils soient sur les rayonnages d'une bibliothèque de bois ou dans un kindle, vivent leur vie, clignent de l'œil, se choisissent et se donnent la main en une ronde cohérente.</span></div>
<div style="margin-bottom: 10px; padding: 0px;">
<span style="font-family: inherit;">J<em>ane Eyre</em> est, par ailleurs, un de mes romans favoris depuis l'enfance, et Rochester mon 'Mr Darcy’ dès que j'ai eu l'âge de tomber amoureuse des héros dans les livres (ce qui pour moi vint assez tôt).</span></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-64314060282084505222014-07-27T15:21:00.000+02:002015-07-27T16:09:20.080+02:00En haine des livres<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="margin-bottom: 10px; margin-top: 10px; padding: 0px;">
<span style="font-family: inherit;">Comme tous les ans, à chaque nettoyage de printemps, je mesure à quel point ma haine des livres en format papier est toujours là, intacte et bien vivace : ces capteurs de poussière, lourds, encombrants une fois lus, le contraire de la légèreté´des mots. </span></div>
<div>
<br /></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-91507027474681234082014-07-24T15:27:00.000+02:002017-11-29T16:57:42.307+01:00Cantate du Café<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div style="text-align: justify;">
En préparant mon café, que je bois maintenant, avec une goutte de crème, cette fois, je pensais à tous ces docteurs ou nutritionnistes imbéciles qui prétendent vous supprimer le café à la moindre occasion. Comment démarrer un matin sans café ? Même au Kurdistan, j'en emporte avec moi, sans cela, c'est comme passer une journée sans s'être douchée, peignée, habillée, la journée n'a pas vraiment démarré.
Le bonheur du café des jours heureux qui commencent par des matins heureux, plein de promesses.
Le réconfort du café les aubes où il faut se lever trop tôt, les yeux lourds, le corps qui frissonne et se rétracte et ne veut pas aller de l'avant, ce moment où l'on plonge son cœur et son âme dans le café chaud, comme dans le réconfort du sommeil, comme si l'on retournait au chaud dans ses draps.
Et toutes ces aubes où après une nuit d'angoisse, d'insomnie, de chagrin où, au matin, il y a ce moment où le café chaud descend dans le corps, et ce n'est pas que le monde devient plus doux, que la peur ou la peine s'en vont, mais il y a là, ce plaisir, cette chaleur, cette vaillance, ce moment où, quoi que l'on voit mourir autour de soi et en soi, on se sent plus vivant que la vie, et si l'Ange de la Mort venait un matin, je lui dirais : “Attends, je finis mon café.
Et à cet Ange, le café dirait : "This was not judgement day — only morning. Morning: excellent and fair.”
Réconfort et bonheur du café qui n'existe que le matin car je ne supporte pas d'en boire dans la journée ; c'est donc un plaisir unique, un seul moment du jour dont la singularité ne crée pas de frustration comme un plaisir dont on se priverait le reste du temps, puisque je n'aime le café qu'au lever.</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-64418532216561494712014-06-28T15:25:00.000+02:002015-07-27T15:25:29.991+02:00<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Je n'arrive pas à prendre au sérieux ceux qui utilisent la margarine en lieu et place du beurre.
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-14538532018474513322014-02-28T15:18:00.000+01:002015-07-27T15:19:05.367+02:00Grand Carême<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="margin-bottom: 10px; margin-top: 10px; padding: 0px;">
<span style="font-family: inherit;">Dernier week-end avant le Grand Carême (même si je n'en fais souvent qu'un la plupart du temps, j'aime bien cette expression “Grand Carême”, parce que ça fait Grand Voyage, Grand Traversée, etc.). </span></div>
<div style="margin-bottom: 10px; padding: 0px;">
<span style="font-family: inherit;">Ce soir, courses de Carême : humous, crustacés, huile, blé, etc.). Paradoxalement (ou pas), ce sont comme des courses de fête, peut-être (certainement) plus joyeuses que celles de décembre.</span></div>
<div style="margin-bottom: 10px; padding: 0px;">
<span style="font-family: inherit;">50 jours le plus loin possible du superflu dans les échanges : facebook, twitter, à la trappe ; et cesser de me fighter avec mon (connard de ) prochain sur des forums. Retraite. Quitte à me bouffer le nez, autant que ce soit avec mes propres Érynies.</span></div>
<div style="margin-bottom: 10px; padding: 0px;">
<span style="font-family: inherit;">Le Grand Carême, c'est un peu se faire la malle pour 50 jours, dire ‘salut’ à pas mal de monde et se mettre en vacance jusqu'à Pâques. </span></div>
<div style="margin-bottom: 10px; padding: 0px;">
<span style="font-family: inherit;">En fait, le Grand Carême, c'est pour moi une des périodes les plus joyeuses de l'année, plus encore, même, que l'Avent.</span></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-71962777344592002162013-08-25T09:46:00.004+02:002017-11-29T16:58:26.402+01:00<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
Here is what we know about Nazareth at the time of Jesus's birth: there was little there for a woodworker to do. That is, after all, what tradition claims was Jesus's occupation: a <i>tekton</i> –a woodworker or builder– though it bears mentioning that there is only one verse in the whole of the New Testament in which this claim about him is made (Mark 6:3). If that claim is true, then as an artisan and day laborer, Jesus would have belonged to the lowest class of peasants in first-century Palestine, just above the indigent, the beggar, and the slave. The Romans used the term <i>tekton</i> as slang for any uneducated or illiterate peasant, and Jesus was very likely both.</blockquote>
<i><b>Zealot: The life and Times of Jesus of Nazareth</b></i>, Reza Aslan. </div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-37538075592313583202013-08-21T17:45:00.003+02:002018-04-24T13:39:30.566+02:00<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
Nous resterions seuls et uniformément modernes si, de l'Antiquité, ne surgissaient des sauvages intérieurs qu'aucune modernité ne pourra jamais exterminer.</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<a href="https://www.amazon.fr/gp/product/2226246223/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2226246223&linkCode=as2&tag=oriocc-21&linkId=ef504f030364b3a0ae1aed228b54f5a9" target="_blank">L'ANTIQUITE,TERRITOIRE DES ECARTS</a><img alt="" border="0" height="1" src="//ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=oriocc-21&l=am2&o=8&a=2226246223" style="border: none !important; margin: 0px !important;" width="1" /> Entretiens de Florence Dupont avec Pauline Colonna d'Istria et Sylvie Taussig.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-61792745550762911202013-08-11T18:35:00.001+02:002013-08-11T18:35:12.225+02:00On s'en fout<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Depardieu veut aussi être algérien.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-45043870991602449702013-07-11T14:23:00.002+02:002018-04-24T13:40:49.028+02:00Reliefs durs et molassiques des religions<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<br />
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
"Alors même qu'il semble aujourd'hui que l'argent soit le seul dieu prié sur le continent chinois, on se rassure de voir que les vieux temples de jadis sont toujours là. Ou plutôt qu'ils sont de nouveau là, reconstruits quand ils avaient été abandonnés, et que l'on s'y presse, jeunes et vieux, touristes chinois et paysans du lieu. À croire que trente années de marxisme athée, de maoïsme antireligieux ont glissé sur le cœur des Chinois comme l'eau sur l'aile d'un canard et que, comme l'a si bien dit Claude Larre, "couchées un temps sous la rafale de la Révolution, les coutumes et les croyances de la Chine traditionnelle poursuit[vent] leurs vies dans le secrets des consciences." </blockquote>
Cyrille Javary, <a href="https://www.amazon.fr/gp/product/2226241981/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2226241981&linkCode=as2&tag=oriocc-21&linkId=d787f22b1812a1ae93476fc086b1c7ad" target="_blank">Les Trois sagesses chinoises: Taoïsme, confucianisme, bouddhisme</a><img alt="" border="0" height="1" src="//ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=oriocc-21&l=am2&o=8&a=2226241981" style="border: none !important; margin: 0px !important;" width="1" />.<br />
<br />
Cela rejoint ce qu'observait et concluait <a href="http://vitanova.blogspot.fr/2013/01/dix-quinze-minutes-voila-ma-vie.html" target="_blank">Nicolas Bouvier, dans Routes et Déroutes</a>, devant le regain de piété dans le monde slave après la chute du communisme :<br />
<br />
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
"Une chose qui me touche beaucoup dans le monde slave, c'est une forme de piété candide, innocente, assez sonore aussi. Aussitôt qu'avec l'effet Gorbatchev on a réouvert les églises, le chant choral, la dévotion aux icônes et cette folie d'allumer des cierges à tout propos sont revenus. Parce que ce sont de bonnes choses. C'est comme les tranches géologiques. Il y a des reliefs durs qui survivent et des reliefs molassiques qui s'érodent. C'est pourquoi tous ces problèmes d'identité, qu'on chérit et qu'on évoque si souvent maintenant, me paraissent une véritable tarte à la crème. Parce que de deux choses l'une : ou bien on a une identité authentique, auquel cas on ne peut la perdre, ou bien on n'en a pas et ce n'est pas la peine d'utiliser son énergie à défendre ce qu'on n'a jamais eu."</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi, en est-il, peut-être, du soudain regain de l'islam en Turquie, après le compresseur kémaliste. Non pas le 'retour du religieux' en Turquie, car peut-être n'en était-il jamais parti.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Partant de là, si cette hypothèse des reliefs durs et des reliefs molassiques de la religion se vérifie, les chrétiens qui se lamentent sur la désertion des églises et des temples en Europe le font soit à tort, soit en vain : il se peut que l'Europe païenne (à la queue des mouvements druidiques, néo-paganistes ou du Notre Mère la Nature des New Age) ressorte de sous un rouleau compresseur monothéiste qui ne lui appartenait pas en propre ; ou bien le christianisme est un 'relief dur' de l'Europe, et il reviendra, peut-être à un état plus primitif, plus originel, débarrassé de quelques scories historiques ou dogmatiques, à l'image du christianisme avant le césaro-papisme. Dans les deux cas, pas la peine de s'en faire : comme le dit Sonny dans <a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=186338.html" target="_blank">The Best Exotic Marigold Hotel</a> :<br />
<br />
<blockquote class="tr_bq">
Everything will be all right in the end... if it's not all right then it's not yet the end. </blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQljLo_PjQp0YgzMV1qv2H1tuCFpcYE9UQgXJEriHzwvfy-poww6wXA-E0PK1V_sbXicJxC3mdQKWIPdjsaKs6EqV3VnnjIjxN4c2xd-zHGckVmAUCGslpwWjCQL7GCF_4n0lY5A/s1600/ruins.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQljLo_PjQp0YgzMV1qv2H1tuCFpcYE9UQgXJEriHzwvfy-poww6wXA-E0PK1V_sbXicJxC3mdQKWIPdjsaKs6EqV3VnnjIjxN4c2xd-zHGckVmAUCGslpwWjCQL7GCF_4n0lY5A/s320/ruins.jpg" width="229" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">François Stroobant,<br />
lithographie en couleurs,<br />
Université de Liège</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-35867150130756906032013-07-09T16:55:00.001+02:002013-07-09T16:55:40.026+02:00On s'en fout<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
C'est Ramadan, mais non.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-86187797335999628562013-07-09T13:56:00.002+02:002017-11-29T17:00:34.593+01:00I knew things could change because they had for Pip<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
WHAT DID I HOPE FOR ? Just hope itself, really, but in a particular way. I knew things could change because they had for Pip.</blockquote>
<br />
<div style="text-align: center;">
*</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<blockquote class="tr_bq">
In <i>Great Expectations</i> we learned how a life could change without any warning.</blockquote>
<i><b>Mister Pip</b></i>, Lloyd Jones. </div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-9994942213248961432013-07-08T20:29:00.004+02:002017-11-29T17:00:55.228+01:00"Cette femme est comme un confessionnal"<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
15 septembre.<br />
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
"Un mot de curé d'ici, parlant d'une femme qui accouche tous les ans: "Cette femme est comme un confessionnal, il y a toujours du monde".</blockquote>
Edmond de Goncourt, <i>Journal des Goncourt</i>, Deuxième série, deuxième volume, <i>Mémoires de la vie littéraire</i>. </div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-90290786923290181422013-07-08T17:01:00.001+02:002013-07-08T17:01:02.680+02:00On s'en fout<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Les Adèle réussissent au bac.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-21927913150217958092013-07-05T11:01:00.001+02:002018-04-24T13:42:04.313+02:00Apparition disparaissante<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
"Mais que voit-on dès lors, derrière cet être en allé en verbes et confondu au vivant, au ruissellement de l'existence ? On voit des façons d'être, des façons d'habiter le monde en y passant, on voit et on entend une profusion, celle-là même qui était venue plus tôt, tel un buissonnement de verbes libérés comme des insectes tournoyant dans le soir et cette fois on y est : auprès d'eux, les insectes et les autres, dans leur rumeur, dans la chorégraphie aléatoire des apparitions et des disparitions, soit tout ce système de cachettes, de fuites et d'issues dérobées que les animaux de toute taille ont à réinventer chaque jour, système que nous ne connaissons que de façon discontinue par cette bande-son qui est son signalement le plus fréquent et que notre voix ou le bruit de nos pas suffisent à interrompre : aussi fondamentale que peut l'être la rencontre furtive avec un animal dont nous croisons un instant le regard est cette autre expérience, peut-être encore plus familière : celle que nous faisons de ce silence qui vient soudainement aussitôt que notre présence a été repérée, celle qui nous fait tomber d'un coup dans ce silence où nous comprenons que nous sommes écoutés et que nous nous mettons à écouter à notre tour."</blockquote>
Jean-Christophe Bailly,<a href="https://www.amazon.fr/gp/product/2267024667/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2267024667&linkCode=as2&tag=oriocc-21&linkId=7974e5b6f0e810801ecbb22581f87eee" target="_blank">Le parti pris des animaux</a><img alt="" border="0" height="1" src="//ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=oriocc-21&l=am2&o=8&a=2267024667" style="border: none !important; margin: 0px !important;" width="1" />. </div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-25653998804725220922013-07-04T10:23:00.002+02:002018-04-24T13:42:45.106+02:00L'acte d'être de l'âne<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container tr_bq" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhR8kWm-sM5msCBG_D8TGJz_JrT1TZM6ubq85WYuwuxdLoll_cVgw0B8XpViGAmgX2SRgEhsEMhb0-AuysSC61qeg5KTL5eemF-ApIQecJ-qV1YRxlQaRq4G3LyEmSrNe-Tl5OX3g/s1300/17gilles.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhR8kWm-sM5msCBG_D8TGJz_JrT1TZM6ubq85WYuwuxdLoll_cVgw0B8XpViGAmgX2SRgEhsEMhb0-AuysSC61qeg5KTL5eemF-ApIQecJ-qV1YRxlQaRq4G3LyEmSrNe-Tl5OX3g/s320/17gilles.jpg" width="259" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jean-Antoine Watteau<br />
1718-20<br />
huile sur toile<br />
musée du Louvre,<br />
Paris</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Rien ici, en face de ce qui est littéralement la condition de l'existence, n'est plus parlant que ce qui se présente lorsque deux individuations formées se rencontrent et lorsqu'au lieu de s'éviter en se fuyant elles s'accordent un moment de suspens au sein duquel elles se regardent. Je fais allusion ici bien sûr à l'expérience toujours singulière du regard échangé. Expérience dont j'ai souvent parlé parce qu'elle est, je crois, à l'origine même de mon sentiment et de mon tourment quant à la question animale, et dont le premier effet est de nous mettre sous les yeux à travers un regard qui n'est pas comme le nôtre, qui n'est pas "humain" et ne le sera jamais, l'existence d'un autre regard et à travers lui l'existence de l'altérité comme telle.<span style="text-align: left;"> </span></div>
</blockquote>
<blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Le partage qui a lieu alors, lorsqu'il arrive que nous prenions le temps de le laisser agir, comme certains peintres nous ont indiqué qu'il était possible de le faire – et je pense cette fois à l'insistance si précisément rendue de l'œil de l'âne qui nous regarde depuis l'arrière, au niveau du pantalon blanc du "Gilles" de Watteau – lorsque donc nous tentons de saisir ce que les yeux de l'animal qui nous regarde et que nous regardons nous disent de ce qui en lui s'apparente à ce que nous appelons, nous, de notre côté, la pensée – ce partage est toujours celui de l'altérité comme telle, celui d'un "de part et d'autre" qui, parce qu'il est justement sans rémission, entrouvre l'accès, non à l'autre et à son secret, mais à sa pleine reconnaissance. Même les animaux familiers, le chat de la maison, un chiot, se rappellent parfois à nous sous l'angle de cette altérité, en se décrochant de la couche de sentiments protecteurs qui les enserre. Mais quel que soit l'animal, ce qui compte, et qui est si impressionnant et même dans certains cas inoubliable, c'est la plénitude avec laquelle, hors de tout décret, l'existence se condense dans la singularité de celui qui la porte et la déporte dans son sens : le fond commun c'est aussi ce qui fait en nous – et en eux – l'expérience de ces façons si extraordinairement diverses de porter l'existence et de s'y tenir.</div>
</blockquote>
Jean-Christophe Bailly, <a href="https://www.amazon.fr/gp/product/2267024667/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2267024667&linkCode=as2&tag=oriocc-21&linkId=7974e5b6f0e810801ecbb22581f87eee" target="_blank">Le parti pris des animaux</a><img alt="" border="0" height="1" src="//ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=oriocc-21&l=am2&o=8&a=2267024667" style="border: none !important; margin: 0px !important;" width="1" /> </div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-81747578317223863042013-07-03T15:29:00.002+02:002017-11-29T17:02:04.003+01:00Le collectionneur chinois<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
Mardi 11 août.– Le jeune comte de Balloy est venu passer deux ou trois jours ici, avant de se rendre en Perse, où il est nommé second secrétaire. Il a passé trois ans en Chine, et en cause très intelligemment.<span style="text-align: left;"> </span></div>
</blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
Il est quelque peu bibeloteur, et très amusant à entendre raconter la fabrication toute promitive des émaux cloisonnés. La carcasse de la pièce faite, les cloisons soudées, l'ouvrier, sur le pas de sa porte, a devant lui un <i>plat de feu</i>, une espèce de four de campagne, dans lequel il cuit et recuit l'émail, une trentaine de fois, soufflant son feu, à grands coups d'éventail. La fabrication se fait presque avec les doigts, aidés de deux ou trois petits méchants instruments, et sans plus d'appareil et de dépense d'établissement que cela.</div>
</blockquote>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
Il dit que la lucidité des cloisonnés chinois tient à ce que tout l'intérieur des cellules, avant que l'émail y soit versé, est argenté: les arêtes extérieures étant dorées après la finition de la pièce. </blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
Il me donne ce détail curieux que les collectionneurs chinois n'exposent jamais leurs objets d'art.<span style="text-align: left;"> </span></div>
</blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
Là, l'objet d'art est toujours enfermé dans une boîte, dans un fourreau d'étoffe, et presque caché dans quelque coin du logis. Le collectionneur chinois le possède pour en jouir, et s'en délecter, lui tout seul, la porte fermée, dans une heure de repos, de tranquillité, de recueillement amoureux. S'il le fait voir, cela se passe à peu près ainsi: il invite un ami, un collectionneur comme lui, à prendre une tasse de thé. Et tout en humant l'eau odorante, il s'échappe à dire : "Au fait, je me suis procuré un beau morceau de jade!" et le voilà, tirant lentement son bibelot, le faisant tourner et retourner sous les yeux de son ami, lui en détaillant les beautés.<span style="text-align: left;"> </span></div>
</blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
Et après que tous deux l'ont admiré longuement et secrètement, notre collectionneur fait rentrer le bibelot dans sa boîte, et la boîte dans sa cachette.</div>
</blockquote>
Edmond de Goncourt, <i>Journal des Goncourt</i>, Deuxième série, deuxième volume, <i>Mémoires de la vie littéraire</i>.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-86957521142211454262013-07-01T11:09:00.003+02:002013-07-01T11:09:39.229+02:00On s'en fout<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
On sert des barbecue halal dans les maternelles.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-67894324952431928612013-06-29T14:12:00.002+02:002018-04-24T13:43:17.963+02:00L'acte d'être des blonds d'Aquitaine<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgssE4S1AIS6WmjaKPPHhSLN9jOctpN1SEqT-velEEtzKJnaRwCGCwt_lQCwhm17wewUj4kg7gJpbC8j5WZ7QoxKwAVaQmP-fJgliuTDhU-Kx_pV9H427ZQaAPNap9yOnq3mbJFVQ/s800/Blonde_d'Aquitaine_Valle%CC%81e_Campan_2009.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="214" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgssE4S1AIS6WmjaKPPHhSLN9jOctpN1SEqT-velEEtzKJnaRwCGCwt_lQCwhm17wewUj4kg7gJpbC8j5WZ7QoxKwAVaQmP-fJgliuTDhU-Kx_pV9H427ZQaAPNap9yOnq3mbJFVQ/s320/Blonde_d'Aquitaine_Valle%CC%81e_Campan_2009.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">©<a href="http://commons.wikimedia.org/wiki/User:JLPC" style="background-color: #f9f9f9; background-image: none; color: #0b0080; font-family: sans-serif; font-size: 12px; line-height: 19px; text-align: -webkit-auto; text-decoration: none;" title="User:JLPC">JLPC</a></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<a href="http://vitanova.blogspot.fr/2009/08/lacte-detre-de-la-chauve-souris.html" target="_blank">Après l'acte d'être de la chauve-souris</a>, celui des bœufs blonds d'Aquitaine :<br />
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
Des blonds d'Aquitaine, j'en avais déjà vu, et je savais combien ils sont grands et comme ils semblent plongés, plus que les autres encore, dans une interminable douceur et combien cette douceur, qui accompagne le beige soyeux de leur robe jusqu'à une imposante paire de cornes, peut n'être aussi que le masque ou la forme alentie de leur puissance. <span style="text-align: left;"> </span></blockquote>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
En tout cas, devant ces deux bœufs âgés tous les deux de dix ans mais qui semblent selon nos critères à la fois jeunes et sans âge, ce qui se passe, et je peux témoigner que c'est le cas pour tous ceux qui les croisent, même s'ils jugent bon d e s'en tirer assez vite par de petites remarques ou des plaisanteries, c'est que ces animaux franchissent sans effort le pas de la simple présence et de la simple reconnaissance pour aller se poser au-delà de toute identification rassurante, dans une ancienneté qui n'est pas celle d'un protocole d'élevage abandonné ni celle d'un animal domestique spectaculaire, mais celle d'une adhérence à soi et au monde qui est en même temps comme une fuite en avant et qui est le propre de toute bête : "L'animal est comme un pays, il ne se déplace pas hors de chez lui", <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/2267004895/ref=as_li_qf_sp_asin_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2267004895&linkCode=as2&tag=oriocc-21">a écrit Gille Aillaud</a><img alt="" border="0" src="http://ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=oriocc-21&l=as2&o=8&a=2267004895" height="1" style="border: none !important; margin: 0px !important;" width="1" />
, et il ne s'agit pas, avec ce pays continué, d'un fond de sauvagerie, ou de la sauvagerie elle-même, ou de l'animalité, mais d'une puissance de manifestation qui est sidérante, et c'est du sein même de cette puissance tout entière retirée en elle-même que le forme de l'animal, autrement dit son apparence, ce qui l'assimile à lui-même et le fait, se décolle de toute simplicité d'encodage et de toute instrumentalisation pour exister un instant au moins comme pure existence, comme manifestation de la possibilité d'existence.</blockquote>
<a href="https://www.amazon.fr/gp/product/2267024667/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2267024667&linkCode=as2&tag=oriocc-21&linkId=7974e5b6f0e810801ecbb22581f87eee" target="_blank">Le parti pris des animaux</a><img alt="" border="0" height="1" src="//ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=oriocc-21&l=am2&o=8&a=2267024667" style="border: none !important; margin: 0px !important;" width="1" />, Jean-Christophe Bailly. </div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-15276229532958143312013-06-29T12:53:00.001+02:002017-11-29T17:02:56.430+01:00Souffrance et art de vivre<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
Chaque personne qui nous fait souffrir peut être rattachée par nous à une divinité dont elle n'est qu'un reflet fragmentaire et le dernier degré, divinité dont la contemplation en tant qu'idée nous donne aussitôt de la joie au lieu de la peine que nous avions. Tout l'art de vivre, c'est de ne nous servir des personnes qui nous font souffrir que comme d'un degré permettant d'accéder à sa forme divine et de peupler ainsi journellement notre vie de divinités.</blockquote>
Marcel Proust,<i> Le temps retrouvé</i>. </div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3555320.post-80498210614553845352013-06-29T10:55:00.002+02:002013-06-29T10:55:42.861+02:00On s'en fout<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Obama ne verra pas Mandela.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0