samedi 29 juin 2013

L'acte d'être des blonds d'Aquitaine

©JLPC


Après l'acte d'être de la chauve-souris, celui des bœufs blonds d'Aquitaine :
Des blonds d'Aquitaine, j'en avais déjà vu, et je savais combien ils sont grands et comme ils semblent plongés, plus que les autres encore, dans une interminable douceur et combien cette douceur, qui accompagne le beige soyeux de leur robe jusqu'à une imposante paire de cornes, peut n'être aussi que le masque ou la forme alentie de leur puissance.  
En tout cas, devant ces deux bœufs âgés tous les deux de dix ans mais qui semblent selon nos critères à la fois jeunes et sans âge, ce qui se passe, et je peux témoigner que c'est le cas pour tous ceux qui les croisent, même s'ils jugent bon d e s'en tirer assez vite par de petites remarques ou des plaisanteries, c'est que ces animaux franchissent sans effort le pas de la simple présence et de la simple reconnaissance pour aller se poser au-delà de toute identification rassurante, dans une ancienneté qui n'est pas celle d'un protocole d'élevage abandonné ni celle d'un animal domestique spectaculaire, mais celle d'une adhérence à soi et au monde qui est en même temps comme une fuite en avant et qui est le propre de toute bête : "L'animal est comme un pays, il ne se déplace pas hors de chez lui", a écrit Gille Aillaud , et il ne s'agit pas, avec ce pays continué, d'un fond de sauvagerie, ou de la sauvagerie elle-même, ou de l'animalité, mais d'une puissance de manifestation qui est sidérante, et c'est du sein même de cette puissance tout entière retirée en elle-même que le forme de l'animal, autrement dit son apparence, ce qui l'assimile à lui-même et le fait, se décolle de toute simplicité d'encodage et de toute instrumentalisation pour exister un instant au moins comme pure existence, comme manifestation de la possibilité d'existence.
Le parti pris des animaux, Jean-Christophe Bailly. 

Souffrance et art de vivre

Chaque personne qui nous fait souffrir peut être rattachée par nous à une divinité dont elle n'est qu'un reflet fragmentaire et le dernier degré, divinité dont la contemplation en tant qu'idée nous donne aussitôt de la joie au lieu de la peine que nous avions. Tout l'art de vivre, c'est de ne nous servir des personnes qui nous font souffrir que comme d'un degré permettant d'accéder à sa forme divine et de peupler ainsi journellement notre vie de divinités.
Marcel Proust, Le temps retrouvé

On s'en fout

Obama ne verra pas Mandela.

jeudi 27 juin 2013

Le visible est le caché



Gilles Aillaud

Vivre en effet, c'est pour chaque animal traverser le visible en s'y cachant : des animaux, la plupart du temps, on ne voit qu'un sillage et l'espace de nos rencontres avec eux, lorsqu'ils sont sauvages, est toujours celui de la surprise et de la déception. Ils surgissent, ils sont dans l'ordre du surgi, mais rarement pour qu'à partir de là un déploiement soit rendu possible et s'enclenche. L'affect de la rencontre avec eux reste lié aux régimes de l'irruption, de suspens bref et de la fuite. Au caché, d'où ils viennent, ils retournent, et souvent le plus vite possible, avec une incroyable et élégante dextérité. Avant même que la chasse ne s'informe des modes infiniment variés et des vitesses de cette dissimulation, il semble que la véridicité du monde animal ait eu à s'établir, pour elle-même, sur ce fond glissant de fuites et de refuges : les territoires, qu'on peut définir comme des surfaces arpentées et, donc, comme des surfaces où chaque animal s'expose, peuvent en même temps être considérés comme des réseaux de cachettes et comme l'espace même de la dissimulation. Un territoire, c'est une aire où se poser, où chasser , où errer, où guetter – mais c'est aussi et peut-être premièrement une aire où l'on sait et où comment se cacher. C'est ce qui est si intensément et si scrupuleusement décrit dans Le terrier de Kafka. 
Ne plus avoir la possibilité de se cacher, être soumis sans rémission à un régime de visibilité intégrale, c'est à cela que le zoo condamne les animaux qui y sont enfermés. La cage est le contraire absolu du territoire non seulement parce qu'elle ne comporte aucune possibilité de fuite et d'évasion, mais d'abord parce qu'elle interdit le libre passage de la visibilité à l'invisibilité, qui est comme la respiration même du vivant.

Cette exposition des animaux, c'est ce que Gilles Aillaud, pendant des années, a peint sans relâche. Il ne dénonçait pas un enfermement, il observait comment, du sein de cet exil dans la visibilité (jamais dans l'exhibition – le zoo n'est tout de même pas un cirque), les animaux parvenaient malgré tout à se retirer pour donner consistance à leur singularité, dans une sorte d'innocence désespérée.  
Le parti pris des animaux, Jean-Christophe Bailly.

De tous nos animaux domestiqués, lequel a gardé cette liberté de se cacher et de réapparaître, sinon le chat ? Les autres sont soit tenus d'être toujours visibles, soit toujours visibles ou tenus de se montrer à volonté  – bêtes de somme, chiens à qui l'on enseigne d'accourir à tout appel – ou soit en cage (oiseaux, hamsters, poissons). Seul le chat garde cette liberté et cette volupté qu'il a de se dissimuler et de se rendre à nouveau visible quand ça lui chante.

Pas d'étiquettes sur le front des chevaux



Recourir à la force ? Il est Tout Puissant. À la justice ? Qui me fera comparaître ?
Suis-je juste, ma bouche me condamnera; Suis-je innocent, il me déclarera coupable.
Innocent ! Je le suis; mais je ne tiens pas à la vie, Je méprise mon existence.
Qu'importe après tout ? Car, j'ose le dire, Il détruit l'innocent comme le coupable.
Si du moins le fléau donnait soudain la mort !… Mais il se rit des épreuves de l'innocent.
La terre est livrée aux mains de l'impie; Il voile la face des juges. Si ce n'est pas lui, qui est-ce donc ?

Job, 9, 14-24.

'Suis-je innocent il me déclarera coupable' ; à cela fait écho Ibn Hazm quelques siècles plus tard, qui aurait dit
« Dieu ne serait pas même lié par sa propre parole et que rien ne l'obligerait à nous révéler la vérité. Si cela était sa volonté, l'homme devrait même pratiquer l'idolâtrie. » .

C'est la bonne vieille question de savoir si Dieu est limité par Sa propre perfection ou non. Peut-il être injuste, au moins en puissance, ou en est-il empêché par Sa propre justice ? Comme un char tiré aux 4 directions par des chevaux s'empêchant ainsi mutuellement d'avancer, Dieu offrirait ainsi une image de suprême impuissance : avoir tous les attributs, c'est n'en avoir aucun d'agissant.

À cela, l'Extrême Orient, et surtout le Yi King, offre une issue en insistant sur le fait que le mauvais (au sens du 'nuisible', 'plus bon à rien') c'est ce qui ne change pas, ne s'adapte pas à l'impermanence, reste fixe. Le mal, c'est ce qui n'est pas à sa place. Il n'y a pas de mauvais cheval, il y a celui qui est choisi à bon ou à mauvais escient dans une situation momentanée. Il n'y a pas d'étiquettes sur le front des chevaux (bien ou mal, vices et vertus), seulement l'opportunité ou l'inopportunité temporaires de la monture.

Singes

se souvient-on aussi que les autorités parisiennes firent effacer
   des inscriptions figurant sur l'obélisque de Louqsor
celle où l'on voyait un babouin qui bandait ?
Le parti pris des animaux, Jean-Christophe Bailly.


samedi 22 juin 2013

La Rabouilleuse ou un ménage de garçon

D'un point de vue technique c'est on ne peut plus mal foutu : des intrigues non pas à tiroirs mais qui se succèdent comme des wagons disparates accrochés négligemment les uns aux autres, comme si on quittait à chaque fois un roman pour un autre, une hésitation constante sur qui est, au final, le personnage principal, une fin expédiée vite fait et on ne peut plus bateau (le méchant qui meurt dans le désert sous les coups des Arabes, ça fait très comtesse de Ségur, en somme) : C'est invraisemblable, grandiloquent, larmoyant… et tout à fait captivant, comme un vrai bon roman-feuilleton.

« Demain, n'est-ce pas, à quatre heures? »


Samedi 17 janvier.—L'on ne se doute guère de l'héroïsme secret déployé par les suprêmes élégantes de Paris. Le besoin qu'elles ont d'être toujours en vue, sous peine d'oubli du public, leur fait traiter la maladie, la mort avec des dédains et des mépris sublimes de légèreté et de hauteur. Mme X… était, il y a huit jours, à la représentation de FORT-EN-GUEULE, et la salle, à la voir toute charmante et toute souriante, ne pensait guère, que lorsque les yeux de cette femme regardaient dans sa jumelle, ils ne voyaient pas ce qui se jouait sur la scène, mais qu'ils voyaient les affreux instruments d'acier, les bistouris impitoyables qui allaient la déchirer, le lendemain matin, et lui faire, pour la septième fois, l'opération des glandes cancéreuses. Remontée dans sa voiture, elle jetait à un ami: « Demain, n'est-ce pas, à quatre heures? » voulant que le lendemain ressemblât à ses autres jours de femme à la mode. 
Hier, l'opérée avait un érisypèle sur les deux bras, et l'on était dans la plus grande inquiétude.
Journal des Goncourt (Deuxième série, deuxième volume) Mémoires de la vie littéraire : Edmond de Goncourt.

La vie de Jésus



Un film captivant, très beau, mais merde, pourquoi c'est le seul beau gosse gentil et romantique qui morfle dans ce monde de tarés biologiques à qui il faut pardonner car ils ne savent pas ce qu'ils font ? Jésus, c'est Kader, en fait.


vendredi 21 juin 2013

Des trois sortes de plaisirs en cours :

Ce qui en ce moment me fait vraiment plaisir à vivre :

– Acheter de la musique.
– Poster de bons passages de livres sur ce blog, ou avoir ranimé ce blog, en général.
– Relire La Sagesse orientale.
– Trier mes livres, ce que je vends, ce que je garde et resserrer ainsi ma bibliothèque intérieure.

Ce qui cause un certain plaisir mêlé d'efforts ou de tension, parfois de quelque chose proche de la douleur, ou ce qui est fait avec un plaisir ténu qui n'est peut-être là que pour meubler les cases d'un calendrier d'Avent qui durerait une vie entière à devoir s'ennuyer, sinon ?

– Voir des films.
– Cuisiner.
– Lire de bons livres

Ce qui est pénible à commencer mais bienfaisant une fois entamé et qui satisfait une fois terminé :

Écrire la Rose.
– Le ménage hebdomadaire.
– Écrire dans Amêdî.

jeudi 20 juin 2013

Avant l'été

Ce matin, réveillée par la pluie, lourde. Tout est vert et gris sombre, comme dans Trois Saisons ou À la verticale de l'été. C'est en regardant des films vietnamiens que j'ai commencé à aimer la pluie.


mercredi 19 juin 2013

Bubble



Un film intriguant parce que à faux suspens, en fait. On attend un dénouement surprise, et finalement il n'y en a pas. Les crimes ne sont pas inattendus. Les crimes sont prosaïques, banals et sans ingéniosité.



On s'en fout

Au bac, les profs surnotent.

mardi 18 juin 2013

Pop Eye & Mr. Dickens


"I will be honest with you. I have no wisdom, none at all. The truest thing I can tell you is that whatever we have between us is all we've got. Oh, and of course Mr. Dickens." 
Who was Mr. Dickens ? And why, in a village population of less than sixty, had we not met him before ? Some of the older kids tried to pretend they knew who he was. One even said he was a friend of his uncle's, and encouraged by our interest went on to say he had met Mr. Dickens. His claim was soon exposed by our questions and he sloped off like a kicked dog. It turned out no one knew Mr. Dickens. 
"Tomorrow, I told my mum, "we meet Mr. Dickens." 
She stopped sweeping and thought. "That's a white man's name." She shook her head and spat out the door. "No. You heard wrong, Mathilda. Pop Eye is the last white man. There is no other." 
"Mr. Watts says there is." 
I had heard Mr. Watts speak. I had heard him say he would always be honest with kids. If he said we were to meet Mr. Dickens, then I felt sure that we would. I was looking forward to seeing another white man. It never occurred to me to ask where this Mr. Dickens had been hiding himself. But then I had no reason to doubt Mr. Watts' word.
My mum would have reconsidered overnight, because next morning when I ran off to school she called me back. 
"This Mr. Dickens, Mathilda – if you get the chance, why don't you ask him to fix our generator." 
Every other kids turned up to school with similar instructions. They were to ask Mr. Dickens for anti-malaria tablets, aspirin, generator fuel, beer, kerosene, wax candles. We sat at our desks with our shopping lists and waited for Mr. Watts to introduce Mr. Dickens.


***

"My father's family name being Pirrip, and my Christian name Philip, my infant tongue could make of both names nothing longer or more explicit than Pip. So I called myself Pip, and came to be called Pip." 
There had been no warning from Mr. Watts. He just began to read. My desk was in the second row from the back. Gilbert Masoi sat in front, and I couldn't see past his fat shoulders and big woolly head. So when I heard Mr Watts speak I thought he was talking about himself. That he was Pip. It was only as he began to walk between our desks that I saw the book in his hand. 
He kept reading and we kept listening. It was some time before he stopped, but when he looked up we sat stunned by the silence. The flow of words had ended. Slowly we stirred back into our bodies and our lives. 
Mr. Watts closed the book and held the paperback up in one hand, like a church minister. We saw him smile from one corner of the room to the other. "That was chapter one of Great Expectations, which, incidentally, is the greatest novel by the greatest English writer of the nineteenth century, Charles Dickens." 
Now we felt silly as bats for thinking we were going to be introduced to someone by the name of Mr. Dickens. Perhaps Mr. Watts had an idea of what was going on in our heads, though. "When you read the work of a great writer," he told us, "you are making the acquaintance of that person. So you can say you have met Mr. Dickens on the page, so to speak. But you don't know him yet."

Mister Pip, Lloyd Jones.  

On s'en fout

La ménopause, c'est la faute des hommes.

dimanche 16 juin 2013

Everything Is Illuminated





Beaucoup aimé. Des personnages et une histoire qui me font penser à Marooned in Iraq, de Bahman Ghobadi. Téléchargé le livre, du coup. Jonathan Safran Foer est terriblement chiant dans Eating Animals dont je m'inflige la lecture en ce moment, et qui vérifie la règle selon laquelle tous les végétarien prêcheurs et prosélytes sont mortels d'ennui. J'avais bien aimé Incredibly Loud And Extremely Close, pourtant.


Lu les premières pages qui commence avec la voix d'Alex et c'est très bon, tonique et drôle, comme le film. Bref, il vaut mieux pour Jonathan Safran Foer de s'abstenir de parler nourriture.



samedi 15 juin 2013

Si vous aviez le choix de dîner avec trois personnes, mortes ou vivantes, quelles seraient-elles ?



Cette question tirée d'une page web débile sur 'comment en savoir un max sur quelqu'un au premier rendez-vous (genre Meetic). J'imagine la tête d'Anadema avec mes réponses, tiens…

Le premier qui m'est venu à l'esprit, c'est évidemment Sohrawardî : d'abord pour savoir à quoi il ressemble (et comparer avec l'image que j'en donne dans La Rose de Djam) ; le voir en chair et en os. Quant aux questions que je pourrais lui poser, je crois que je serais surtout pétrifiée de… non pas de timidité, mais écrasée par le sentiment de ma nullité intellectuelle, de mon insignifiance. Je crois que j'ouvrirais à peine la bouche ! Juste l'écouter. Un cours magistral, en somme.

Du coup, en second convive, je voyais bien Mollah Sadra. Ce serait fabuleux d'assister à leurs débats, discussions, chipotage de lumières archangéliques et comment je te coupe l'étant - existant en 4 ou 8… Là encore, c'est sûr, je la fermerais comme un cancre ébloui et bouche-bée. 

Je crois que j'enregistrerais tout de tous mes yeux-oreilles (voire narines) grands ouverts, mais le bec fermé par la contemplation, me sentant à peine exister… comme devant un paysage exceptionnel, un concert inouï.

Mais le troisième, je pense que je ce serait le Christ et que je l'inviterais à part des autres. Déjà parce que je ne pense pas que les discussions philosophies et gnostiques des deux autres intellos le passionneraient tant que ça. Et puis à lui, j'aurais sûrement des questions à poser, des demandes de clarifications, vérifier certains propos, voire protester sur des points litigieux… Voir aussi à quoi il ressemblait, bien sûr, et ce n'est pas futile, de savoir quel corps il avait et comment il était dans son corps (et puis prendre des notes et écrire un évangile de plus et voilà le best-seller de la décennie, nan, je blague…). Bon, sûrement, je penserais aussi à la fermer et à écouter un peu, quand même, mais l'amusant est que je ne serais pas si impressionnée que ça. Plutôt comme devant un familier, ou au moins un maître avec qui j'aurais correspondu longtemps, par mails ou courrier, et que je rencontrerais enfin, dans un sentiment d'inconnu-connu qu'on a aussi quand on rencontre enfin quelqu'un hors du web. Je serais beaucoup moins impressionnée ou complexée parce qu'après tout il a passé sa vie à expliquer des choses simples à des gens qui n'étaient pas vraiment des flèches, alors ça irait…

En fait, je crois que je serais beaucoup moins intimidée d'avoir Dieu en personne à dîner, que Sohrawardî ! Murîd branque…


Willem Isaacsz. van Swanenburch
1611, gravure
Metropolitan Museum of Art

Home



Film très chouette, dont tous les personnages sont attachants, barrés et sympathiques. Ça pourrait mal finir, mais même pas. Les seuls sinistres sinistrés sont les usagers de l'autoroute, à peine humains. Somptueux Wild is the Wind de Nina Simone à la fin.







mercredi 12 juin 2013

lundi 10 juin 2013

Tokyo Park




Film très doux, très poétique. Avec cette grâce délicate et, en même temps, naturelle, de ne pas séparer vivants et morts, qui est bien un don de l'Extrême-Orient. En Occident, un fantôme serait soit 'fantastique' et donc effrayant, soit mièvre et ridicule, comme dans Ghost, avec en plus ces histoires de Jugement dernier et toute cette vulgarité… De Shinji Aoyama, j'avais aussi beaucoup aimé EurêkaIl y a une façon toute japonaise que j'adore, de parler d'amour et de mort. Ils y vont à fond dans les sentiments et pourtant c'est retenu comme une corde d'arc.




mardi 4 juin 2013

On s'en fout

Le sexe des Américaines donne le cancer.

La Révolution a laissé en France beaucoup de religion, mais peu de bienveillance pour ses ministres; et, dès qu'un ecclésiastique veut ajouter l'influence politique à l'influence religieuse, il perd toute considération. On ne le tolère qu'à l'église ou au lit du pauvre; mais, là, on le respecte et le révère. Je ne sais si c'est mieux ou plus mal, mais c'est ainsi que la Révolution nous a faits.
Récits d'une tante (Vol. 3 de 4). Mémoires de la Comtesse de Boigne, née d'Osmond.

lundi 3 juin 2013

Seeking A Friend For The End Of The World





Comédie gentillette, qui fonctionne avec le duo banal 'la fofolle et le lugubre' (plus drôle dans L'Impossible Monsieur Bébé). Gentillet et pas désagréable, mais le film donne l'impression que toutes ses scènes ont été pompées dans d'autres films et mises bout à bout. Ce n'est pas un film à citations, on dirait plutôt un patchwork de copier-coller-remonter. Steve Carell est pas mal, mais il était mieux dans Little Miss Sunshine. Keira Knightley en fait des tonnes dans la grimace (c'est même son unique jeu, à part relever sa mèche).



Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.