dimanche 5 juin 2011


Vu Entre les murs, très bonne surprise, ce film dont j'avais lu tant de mal (démagogie djeun's, saccage de notre belle langue, larmes sur l'école républicaine, gna gna gna). En fait, drôle et attachant.

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Terminé de lire M-M. Davy sur l'homme intérieur, la connaissance de soi. En fait, une compilation de toutes les écoles et spiritualités qui ont traité de ça, rien de neuf. Parfois un ton très didactique, l'homme de lumière doit faire, l'être ailé est ainsi et n'est pas ainsi… très coaching spirituel, "toutes les recettes pour devenir un éveillé", un peu comique. Mais, souvent, ce désert-là donne l'impression d'être aussi une nuit froide, glacée, quelque chose qui, finalement, ne donne pas envie.
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L'Être et l'essence de Gilson, ça, pas de surprise, bonne lecture, comme Jambet, pas de surprise non plus, mais je connais tout cela. D'où l'envie d'explorer ailleurs. Mais il est vrai que j'aime autant l'ontologie que l'angélologie, ce qui n'est pas rien.

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Écouté Tobie Nathan et sa théorie des rêves 'brouillon de nos lendemain' ; les rêves, finalement, c'est comme le yi king. Collecté des phrases très drôles à isoler, qui sonnent juste ou qui font rêver : "Quand on dit 'c'est symbolique', ça veut dire qu'on n'a rien compris" ; "les reptiles ne rêvent pas, sauf le crocodile, un peu" ; "les chats sont supérieurs à l'homme, car ils rêvent plus. Et je ne vous parle pas du lion, qui dort beaucoup !" ; "moins on naît fini, plus on rêve".

Conclusion : Nous tendons tous au même, comme les termites. Le rêve me reprogramme dans mon unité spécifique : mon destin.

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Lu sur la toile un extrait très drôle du Journal de Julien Green :

"Je recopie un texte paru dans la semaine religieuse de Lille, le 4 juin [1976] dernier. Il donne une assez bonne idée du jargon prétendu religieux qu'on entend aujourd'hui. "Jésus leur dit : "Qui pensez-vous que je suis?". Ils lui répondirent : "Tu es la manifestation eschatologique du fondement de notre être, le kérygme par lequel nous trouvons le sens ultime de nos relations interpersonnelles". Et Jésus leur dit "Quoi?""
(Journal, 8 juin 1976)

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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.