samedi 31 juillet 2010

Hebdomada XVII per annum

Je relis beaucoup les Écritures, en ce moment. Lecture très nourrissante, à boire et à manger dedans, ce que le Coran n'est pas, car ce n'est pas une "histoire" ; le Mahabharata, si. Si j'avais été hindoue, j'aurais toujours été fourrée dedans.

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Reçu mon stylo. Compact, un peu fuselé, aérodynamique, matière légère, un côté toc-plastoc. Le plaqué or de la bague un peu écaillé à deux endroits. La plume très petite, très courte, très ramassée, glisse très confortablement, une des meilleures que j'ai eu. Il va falloir la faire.

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Comment tuer quelqu'un qui a déjà une hachette plantée dans le crâne et qui s'obstine à survivre ? Il faut que je me débarrasse de lui, pourtant, le supprimer en beauté. Fomenté ce crime toute la semaine, et puis trouvé hier, en écrivant 4 pages d'un coup.

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Quand la colère, ou le chagrin, ou l'amertume, prennent le dessus chez moi, j'ai l'impression d'abriter un Balrog dans la poitrine. En même temps, cette colère, ce ressentiment, c'est probablement contre moi qu'ils sont dirigés. Si je subis une contrariété, ce que je ressens comme une punition, c'est qu'il y a en moi quelque chose ou quelqu'un qui le mérite : haïssable, donc. Alors ce sentiment que je mériterais d'être supprimée de l'univers. Et je n'y laisserai qu'une tache obscure, celle de mon ressentiment écœuré.

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"Il n'y a pas de crainte dans l'amour, l'amour parfait chasse la crainte ; car la crainte est liée au châtiment, et celui qui reste dans la crainte n'a pas atteint la perfection de l'amour." Épître de Jean, 4, 18. Toutes les fois que je lis ça, je repense à ce qu'écrit Ibn Arabî dans sa vie de Dhu-l-Nûn : "L'amour fait parler, la pudeur rend silencieux, et la crainte jette dans l'inquiétude. Celui qui aime se perd entre les trois."Je ne sais qui a raison des deux. En même temps les chrétiens n'ont jamais été des grands spécialistes de l'amour.

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Un vendredi soir, aux heures de pointe, au début du grand chassé-croisé des vacanciers, on a naturellement droit à "l'accident de personne", c'est-à-dire en général à un suicidé, qui a décidé d'emmerder un max de monde en disparaissant. "J'en ai bavé, vous aussi, vous allez voir, tas de connards !" Le temps est venu de tuer le veau gras et d''armer les justes.

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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.