mercredi 22 novembre 2006

Gurmatta


Sur SikhSpectrum.com : French woman pinning a flower to honor Sikh soldiers arriving in France 1914.

Les soldats sikhs qui étaient parmi les plus braves de l'armée britannique ont toujours refusé de porter un casque et ont gardé leurs turbans, car un guerrier sikh est sans peur. Ils ont fait les deux guerres mondiales ainsi, et voilà que maintenant dans nos belles écoles républicaines, on renvoie les garçons coupables de s'habiller en grands seigneurs. Une coiffe qui exprime le courage, l'honneur, et la liberté d'une chevelure non entaillée par les ciseaux est forcément une vision d'horreur : il faut courber les nuques, griser les couleurs, raboter tout ce qui dépasse, désapprendre L'Usage du monde.

mardi 14 novembre 2006

L'éclaircissement de la langue française

En plus de me fader assez régulièrement sur le quai un sonore et élégant : "Veuillez vous positionner par rapport au marquage en place", il arrive qu'au hasard des aléas de la ligne, soient distribuées de surcroît quelques perles-bonus SNCF...

Ainsi pour l'interruption des trains ce week-end : "Pour plus d'informations, veuillez vous rapprocher des agents SNCF." Je relève la tête, cherche vaguement des yeux lesdits agents qui peut-être attendent plus loin sur le quai qu'on vienne leur poser des questions. Mais non. "Veuillez vous rapprocher", ça voulait dire dans le jargon de la dame au haut-parleur : "allez vous renseigner au guichet".

"Tu prends quel train ?" "Je sais pas, faut que je me rapproche de la SNCF, là, pour mes horaires."

lundi 6 novembre 2006

Quelque éternité sur un pied d'espace




"Il erra sans but. Le soleil se couchait. Ces derniers temps, il ressentait une étrange angoisse. Elle n'avait rien de mordant, de brûlant ; mais elle avait un cachet permanent d'éternité ; il pressentait des années et des années de cette froide, de cette mortelle angoisse sans issue, il pressentait quelque éternité sur "un pied d'espace". Quand le soir descendait, cette sensation le torturait davantage encore."

Crime et châtiment, Fedor Dostoïevski.

Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.